Domaine des Trois Moulins de la Valmasque (également sur commune de Vallauris) dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine rural Bastide provençale Domaine

Domaine des Trois Moulins de la Valmasque (également sur commune de Vallauris)

  • 598 Chemin des Trois-Moulins
  • 06220 Vallauris
Crédit photo : Patrick Rouzet - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

Antiquité, XVIIe siècle, milieu XXe siècle

Patrimoine classé

Le domaine en totalité (bâtiments ; équipements techniques du moulin ; jardin avec sa pièce d'eau et tous ses accessoires, fabriques, fontaines, jarres, sépultures canines, inscriptions ; espaces naturels, y compris la prairie humide, les parties boisées et le bief d'amenée d'eau avec sa levée de terre et son alignement de cyprès ; aqueduc romain apparent ou enterré) (cad. Valbonne AP 45, 46, 48, 49, 52 à 54 ; Vallauris AC 295, 296) : inscription par arrêté du 22 février 2010

Origine et histoire du domaine des Trois Moulins

Le domaine des Trois Moulins de la Valmasque, situé au lieu-dit les Clausonnes, s'étend sur les communes de Valbonne (598 chemin des Trois Moulins et 1283A route du Parc) et de Vallauris, dans les Alpes-Maritimes. Sur le site se trouvent les vestiges de l'aqueduc de Clausonnes, ancien aqueduc romain d'Antipolis dit aussi de la Bouillide, qui permettait de franchir le ruisseau par un pont à deux arches et date du Ier siècle. L'eau de la Valmasque a été détournée aux XVIIe ou XVIIIe siècles pour alimenter une pièce d'eau servant de réservoir à un moulin actionné par la force hydraulique. Ce moulin, d'abord à farine puis transformé en moulin à huile au XIXe siècle, a conservé l'ensemble de ses mécanismes et reste en état de fonctionnement malgré l'arrêt de son activité. Entre 1935 et 1970, le biologiste antibois Roger Abry et son épouse Kitty Aloyse Saint‑Clair Holbrook, Britannique et fille d'un lieutenant‑colonel de l'armée des Indes, ont acquis la propriété et transformé le moulin en résidence. Ils ont aménagé la propriété en jardin d'agrément ponctué de sculptures, de jarres et de topiaires de buis, puis lui ont donné des références antiques et orientales. Au centre du jardin se trouve, semble‑t‑il, un temple de Mithra — une ancienne fabrique provenant du parc de Castille d'Argilliers dans le Gard — qui termine un axe dédié au dieu perse et à Ahura Mazda. Sur cet axe, des figures gravées ont été insérées dans le sol pour évoquer des scènes de tauromachie et des animaux fabuleux, tandis que sur l'autre rive de la pièce d'eau ont été placées des figurations inspirées de l'Orient antique. Des artistes tels que Patlagean ou Chagall auraient contribué à l'élaboration du site. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 22 février 2010.

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