Domaine du Coscro à Lignol dans le Morbihan

Domaine du Coscro

  • 56160 Lignol
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Domaine du Coscro
Crédit photo : Lanzonnet - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et des quatre pavillons ; escalier intérieur du château (cad. E 157, 159, 160, 162, 461) : inscription par arrêté du 29 mars 1972 - Parties suivantes avec leurs structures maçonnées : verger, cour d'honneur, potager, terrasse et grand jardin, grande allée, bois de haute futaie et fontaine (cad. E 156, 158, 464, 161, 163, 169, 595, 596, 639) : inscription par arrêté du 22 octobre 1997

Origine et histoire

Le domaine du Coscro, également appelé château du Crosco ou du Coscrau, se situe à Lignol (Morbihan), en surplomb du Scorff, à environ 2,9 km au sud‑ouest du bourg. Bâti au XVIIe siècle pour la famille de Lantivy, il succède à un manoir des XVe‑XVIe siècles ; le décor de boiseries et l'escalier permettent de le dater des années 1660‑1680, tandis qu'une autre source évoque une construction probablement dans les années 1630‑1640. L'ensemble présente une architecture classique homogène, fondée sur la régularité et la symétrie du plan et des élévations, avec un avant‑corps central en léger ressaut surmonté d'un toit à l'impériale. Le corps de logis est construit en grand appareillage et l'avant‑corps abrite un grand escalier de pierre à balustres en cage ouverte, éléments qui font songer aux réalisations d'Olivier Delourme et de Pierre Hureau, collaborateur de François Mansart. La façade, sobre, s'ordonne autour d'ouvertures symétriques, d'une porte monumentale et de lucarnes. La chapelle, bénite en 1758, est aujourd'hui en ruines. Le domaine a appartenu successivement aux familles de Lantivy puis de Rougé ; à la suite du décès de Florimonde de Lantivy de Coscro, sa fille Innocente Catherine de Rougé vend le Coscro à la famille Mauduit de Kerven en 1749. Devenu bien national à la Révolution, il est partiellement vendu en 1793 à M. Le Page, puis reconstitué en 1890 par les Dupont de Villeneuve qui rachètent la partie manquante. Après avoir servi d'exploitation agricole au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le domaine est acquis en 1984 par la famille Piquet, qui engage une première campagne de restauration ; une partie des dépendances est transformée en gîtes à la fin du XXe siècle. Des fouilles archéologiques menées en 2002‑2003 par Anne Allimant Verdillon ont montré que le jardin s'inspire du jardin des Tuileries, et l'ensemble des jardins a ensuite été restitué à l'identique par les propriétaires actuels, Sylvie et Daniel Piquet. Le parc couvre 16 hectares, dont huit boisés, et le jardin se caractérise par un ordonnancement savant : terrasses, allées et perspectives organisées autour d'un axe central mettent en scène l'environnement bocager. La basse‑cour se situe au nord ; au sud, la cour d'honneur est bordée d'un verger et d'un jardin avec orangerie et close par des pavillons d'angle qui étaient des écuries ; à l'ouest, deux autres pavillons reliés par une douve encadrent une grande terrasse. Les façades et toitures du corps de logis et des quatre pavillons ainsi que l'escalier intérieur sont inscrits au titre des monuments historiques par l'arrêté du 29 mars 1972, et le verger, la cour d'honneur, le potager, la terrasse, le grand jardin, la grande allée, le bois de haute futaie et la fontaine le sont par l'arrêté du 22 octobre 1997.

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