Domaine du Génitoy à Bussy-Saint-Georges en Seine-et-Marne

Domaine du Génitoy

  • 77600 Bussy-Saint-Georges
Domaine du Génitoy
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Domaine du Génitoy
Crédit photo : Grefeuille - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château avec ses douves en eau ; façades et toitures des écuries ; façades et toitures du bâtiment des communs parallèle au C.D. 406 ; pigeonnier-porche ; sol de la parcelle (cad. ZI 38) : inscription par arrêté du 9 octobre 1996

Origine et histoire

Le château du Génitoy, ou du Genitois, aujourd'hui appelé domaine du Génitoy, est situé sur la commune de Bussy‑Saint‑Georges en Seine‑et‑Marne ; il a été partiellement détruit. Il s'agissait d'un château de plaisance du XVIIe siècle, formé d'un corps de logis flanqué de deux pavillons. La façade longitudinale mesurait près de 60 mètres, et chaque pavillon d'angle avait une largeur de 12 mètres pour une longueur de 14 mètres. Au sud‑ouest se dressaient des communs en U et, à la suite du château, un grand parterre et une demi‑lune probablement édifiée au milieu du XVIIe siècle ; le potager occupait le côté sud de la propriété. Les écuries, de composition en U, datent de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Le bâtiment des communs présente un porche surmonté d'un pigeonnier en tour cylindrique qui a conservé des aménagements anciens tels que des trous de boulins et une échelle tournante. Le site a été désaffecté et les bâtiments étaient en ruines, comme le montrent des photographies prises en 2020 ; il est également fréquenté pour de l'urbex.

Au XVIe siècle, Christophe de Thou, seigneur de Génitois et de Cély et haut magistrat au Parlement de Paris, a très vraisemblablement fait reconstruire le château dans le style alors observé ; il est décédé en 1582. Par adjudication, Guillaume de Bordeaux, écuyer puis chevalier et intendant des Finances, acquit le domaine à la fin de 1630 ; son inventaire après décès est daté du 7 octobre 1660. Par mariage, le domaine passa à Jacques Sanguin, chevalier et premier maître d'hôtel ordinaire de Sa Majesté, dont l'épouse Marie Bordeaux avait hérité du Génitois ; il était également capitaine des chasses et décéda le 1er septembre 1680 au château de Rumigny. Madame de Montespan séjourna à plusieurs reprises au Génitois, souvent accompagnée de Madame de Maintenon ; le 20 juin 1672, Mme de Montespan y accoucha de Louis‑César de Bourbon, comte de Vexin. Son fils Louis I Sanguin lui succéda en 1680 ; premier maître d'hôtel du Roi, sa terre de Livry fut érigée en marquisat en février 1688 ; marié à Marie‑Antoinette de Beauvilliers en janvier 1678, il mourut à Versailles le 6 novembre 1723.

Au XVIIIe siècle, Louis II Sanguin hérita en 1723 et mourut en 1741 ; son fils Paul François Sanguin lui succéda puis mourut sans postérité le 16 mai 1758. Le plan Trudaine montre que le grand parterre fut simplifié, remplacé par une vaste pelouse à l'est, tandis que le potager et le verger au sud‑est furent conservés et que le domaine prit le caractère d'une ferme de rapport. François Hippolyte Sanguin vendit le Génitoy le 7 septembre 1787 à Philippe Amand Lecarpentier ; ce dernier mourut à Caen le 9 janvier 1789. Philippe Amand Lecarpentier, qui avait acquis la propriété juste avant la Révolution, la céda ensuite à Fouché.

Au XIXe siècle, des propriétaires fortunés possédèrent le Génitoy en raison de ses revenus agricoles : Fouché acheta la propriété le 28 avril 1802 et fit construire des écuries en U dont subsistent des vestiges, et plus tard James de Rothschild fut également propriétaire. Au XXe siècle, les bâtiments tombèrent en ruine et furent désaffectés. Au XXIe siècle, un important projet de logements est prévu sur le site ; il n'est pas encore visible sur GoogleMap et, d'après les informations disponibles, il achève de défigurer le site historique qui était pourtant conservé dans son emprise globale.

Liens externes