Période
2e moitié XVIe siècle, 4e quart XVIIe siècle
Patrimoine classé
La porte de l'ancien château de Noisy-le-Roi, dite porte Criton, transférée à l'entrée de la forêt de Marly : classement par arrêté du 30 octobre 1925 - Le pivot en pierre de l'ancien pont tournant en haut et au-delà du tapis-vert : classement par arrêté du 29 septembre 1928 - Les parties du domaine situées sur les parcelles AL 37 et D 34, 36 à 40, 43, 45, 51, 52, 55 et 56 : classement par arrêté du 28 juillet 2009
Origine et histoire du Domaine national
Le domaine de Marly, situé à Marly-le-Roi en bordure de la forêt de Marly, a été confié à Jules Hardouin-Mansart par Louis XIV et aménagé à partir de 1679 comme retraite royale. Le château comprenait treize pavillons disposés en deux rangées de six, précédant le pavillon du roi, dit « du Soleil » ; ce pavillon et huit autres furent achevés en 1680, le reste en 1686. Des offices furent ajoutés en 1685, des communs et des écuries en 1687, puis une chapelle entre 1687 et 1689. Situé à l'intersection des deux axes du parc, le pavillon du roi avait un plan en croix grecque : quatre vestibules au milieu de chaque façade donnaient accès à un salon central octogonal sous coupole, et toutes les façades étaient ornées d'architectures en trompe-l'œil et de sculptures feintes. La création de la Rivière date de 1697-1698 et, à partir de 1698, l'abreuvoir fut réalisé en aval du parc. Louis XV fit réaménager les pavillons et d'autres aménagements furent entrepris sous Louis XVI. Pillé pendant la Révolution, le domaine fut vendu comme bien national en 1799 à l'industriel Sagniel, qui démolit progressivement les bâtiments ; les ruines furent acquises par la Maison Impériale en 1811 et le château fut détruit au début du XIXe siècle. Sous le Second Empire, Napoléon III fit implanter plusieurs maisons forestières et réunit la forêt de Marly à celle de Saint-Germain, tandis que des batteries et le fort du Trou de l'Enfer furent installés sur le plateau pour la deuxième ligne de défense de Paris. La remise en valeur du site commença en 1922 ; les ruines subsistèrent jusque vers le milieu du XXe siècle et des châteaux d'eau furent construits au cours de la première moitié du XXe siècle. Aujourd'hui restent notamment des bassins, des réservoirs, des châteaux d'eau, l'abreuvoir et des portes de villas à Marly-le-Roi. Le domaine national, géré par l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, conserve les grands alignements d'origine et le tracé au sol du château ; l'abreuvoir en aval présente toujours ses deux bassins surmontés de copies des Chevaux de Marly. La machine de Marly, qui alimentait en eau les bassins de Marly et de Versailles, se trouvait en réalité à Bougival. De nombreux éléments sculptés originaux du parc sont aujourd'hui exposés dans la cour Marly du musée du Louvre. L'abreuvoir de Marly fut classé au titre des monuments historiques en 1862, d'autres éléments le furent en 1928 et la totalité du domaine a été classée le 28 juillet 2009. Jusqu'en 2009, le domaine a également été utilisé comme résidence de la présidence de la République. Le Musée du domaine royal de Marly présente l'histoire du site à son apogée sous Louis XIV, son évolution sous Louis XV et Louis XVI, et évoque des figures et artistes liés au lieu, tels Madame du Barry, François Boucher, Élisabeth Vigée-Lebrun et Claude-Nicolas Ledoux. Le parc, en pente sur un versant sud de la Seine, s'ouvre au sud sur le centre de Marly, est contigu à l'ouest à la forêt domaniale de Marly et se situe à proximité à l'est de la forêt de Louveciennes, séparée par la route de Versailles. L'accès au domaine est protégé par la grille royale et des portes de l'ancien château, comme la porte d'honneur et la porte du Phare. Des découvertes archéologiques, dont un pavillon des bains et deux bassins carrelés en faïence destinés à accueillir des carpes, témoignent des spécificités du site.