Donjon de Bours dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine défensif Donjons

Donjon de Bours

  • 29 Rue de l'église 
  • 62550 Bours
Donjon de Bours
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Donjon de Bours
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du XIIe siècle
Premières mentions des sires
1336
Division des terres
1389
Fin de la lignée
XVIe siècle
Incendies et changement de propriétaire
1699
Vente de la seigneurie
1946
Inscription à l'inventaire
1965
Classement historique
1982-2014
Utilisation par la mairie
2014-2015
Restauration récente
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le donjon (cad. B 179) : classement par arrêté du 23 février 1965

Personnages clés

Adam de Bours Premier sire de Bours mentionné dans les chartes des comtes de Saint-Pol.
Jehan de Bours Dernier membre de la lignée des seigneurs de Bours.
Jeanne de Mailly Personnage intermédiaire pour la transmission des terres aux Mailly.
Charles-Joseph de Sainte-Aldegonde Baron de Bours qui récupère la seigneurie avant sa mort.
Abbé Routier Empêche la destruction du donjon au XIXe siècle.

Origine et histoire du Donjon

Le donjon de Bours, vestige médiéval situé dans le village de Bours (Pas-de-Calais), est érigé au XIVe siècle. Il figure parmi les plus anciens logis nobles de la région. Il se trouve dans le Ternois, entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Bruay-la-Buissière.

La seigneurie comprenait autrefois un vaste ensemble terrien et un domaine castral avec ferme et dépendances, dont il ne subsiste aujourd'hui que le petit château. Les premiers sires de Bours apparaissent dans les chartes des comtes de Saint-Pol à la fin du XIIe siècle, avec Adam de Bours qui engage la dîme aux frères hospitaliers de Haute-Avesnes. La seigneurie était divisée en deux fiefs : les terres tenues du château de Saint-Pol avec le château lui-même, et les terres des « Alighes », tenues du château d'Arras, nommées dans un compte des baillis d'Arras en 1336. La lignée des seigneurs de Bours s'éteint avec Jehan de Bours en 1389, et les terres passent alors aux Mailly par l'intermédiaire de Jeanne de Mailly. Au cours du XVIe siècle, la tour est incendiée par des troupes françaises lors des conflits opposant François Ier et Charles-Quint : les incendies de 1537 et 1543 détruisent l'intérieur de la tour sans atteindre les murs en grès. C'est au même siècle que la tour passe à la famille des Noyelles.

Au début de l'époque moderne, le château est peu habité par ses propriétaires. À la fin du XVIe siècle, le manoir devient la propriété des Sainte-Aldegonde par mariage, mais les barons de Bours s'endettent et la terre est saisie puis mise en vente en 1699. Charles-Joseph de Sainte-Aldegonde récupère la petite seigneurie et se proclame baron de Bours ; marié à Monique Cogé, il meurt et la tour cesse d'être une résidence seigneuriale, tombant en ruine tandis que la ferme reste habitée.

Pendant la Révolution française, le domaine est soumis à la vente après la suppression des droits féodaux, puis racheté par la famille Sainte-Aldegonde. La ruine se poursuit et les bâtiments de la ferme sont démolis au XIXe siècle. Le domaine est racheté par la famille Salmon à la fin du XIXe siècle, et l'abbé Routier empêche la destruction du donjon. Inscrit à l'inventaire supplémentaire en 1946, il est classé monument historique en 1965 et fait l'objet d'une importante campagne de restauration menée par les architectes des bâtiments de France jusqu'à la fin des années 1980. De 1982 à 2014, l'édifice accueille les bureaux de la mairie de Bours, et une association locale, le CRAH, organise des visites guidées. La gestion du site est désormais confiée à la communauté de communes du Pernois, qui envisage d'en faire un centre historique ; une restauration du clos et couvert réalisée de septembre 2014 à septembre 2015 a permis de traiter l'urgence sanitaire par rejointoiement extérieur complet, restitution d'une voûte d'arête en cave et réfection des menuiseries.

La tour, entièrement en grès d'Artois et adossée à l'ancienne motte féodale, présente une base carrée flanquée de six tourelles cylindriques en encorbellement — quatre aux angles et deux au milieu des faces nord et sud — toutes coiffées de toits en poivrière et de diamètre dégressif. Plus on s'éloigne de l'entrée, plus les tourelles ont un diamètre important, ce qui confère un aspect massif à cet édifice modeste. Malgré son allure robuste, il s'agit d'un logis d'apparat destiné principalement à l'habitation de la famille noble, comme l'atteste l'épaisseur relativement faible des murs des tourelles. Les éléments défensifs sont peu nombreux : traces d'anciennes douves en eau, archères dans la cave et présence d'un assommoir à l'entrée, l'accès se faisant autrefois par un pont dormant. Sobre et sans décor abondant, la maison-forte était à l'origine intégrée à un ensemble castral typique d'une seigneurie moyenne de l'Artois, composé d'une haute-cour avec jardin et d'une basse-cour agricole aujourd'hui détruite.

Liens externes