Donjon de la Boyle à Brezons dans le Cantal

Patrimoine classé Patrimoine défensif Donjons

Donjon de la Boyle

  • 64 La Bohal
  • 15230 Brezons
Donjon de la Boyle
Donjon de la Boyle
Crédit photo : heurtelions - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du Xe siècle
Première seigneurie
XIVe siècle
Destruction du premier château
XVe siècle
Construction du donjon
1628
Démantèlement partiel
11 avril 1958
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Donjon de la Boyle (cad. B 1211) : inscription par arrêté du 11 avril 1958

Personnages clés

Renaud de Murat Seigneur ayant brûlé le premier château au XIVe siècle.
Charles de Brezons Gouverneur de la Haute-Auvergne nommé par la famille de Guise.
Richelieu Cardinal ayant ordonné le démantèlement partiel du château en 1628.

Origine et histoire du Donjon de la Boyle

Le donjon de la Boyle, situé sur la commune de Brezons (Cantal, Auvergne-Rhône-Alpes), occupe le flanc méridional du Plomb du Cantal, au nord de Pierrefort. Monument principal subsistant d'un château du XVe siècle partiellement démantelé en 1628, il paraît avoir constitué l'essentiel de l'ancienne forteresse. Sa construction présente un plan rectangulaire et, au milieu de la façade sud‑ouest, une tourelle à trois pans coupés renferme un escalier à vis desservant les trois étages. Le rez‑de‑chaussée, surélevé au‑dessus d'un sous‑sol voûté en berceau, est divisé en deux pièces voûtées d'ogives dont les nervures sont profilées d'un filet encadré d'un cavet. Ces nervures retombent par pénétration dans les angles à partir d'une clé circulaire sculptée d'un écu. Chacune des pièces possède une vaste cheminée ; la plus grande servait de cuisine. Une porte au linteau orné de moulures prismatiques, dont les extrémités pénètrent dans la partie supérieure des piedroits moulurés en quart de rond, met chaque pièce en communication avec la cage d'escalier. Les embrasures des fenêtres comportent des bancs. À chaque étage, la disposition se répète avec quelques différences : les salles hautes sont couvertes d'un plafond de bois et ne possèdent pas de cheminées. L'escalier débouche en haut sur un chemin de ronde pourvu de mâchicoulis et porté en encorbellement sur une rangée de corbeaux ; le donjon est percé vers les angles d'archères. Une hotte surmontée d'un tuyau d'évacuation forme une sorte de cheminée à ciel ouvert. La seigneurie de Brezons est attestée sur ce site depuis la fin du Xe siècle et la lignée s'éteint en 1622. Les seigneurs de Brezons ont donné à l'abbaye de La Chaise‑Dieu deux abbés aux XIIe et XIIIe siècles, et Charles de Brezons (1545-1609) fut gouverneur de la Haute‑Auvergne nommé par la famille de Guise. Le premier château, élevé sur le rocher du Meynial, fut brûlé au XIVe siècle par Renaud de Murat ; il fut reconstruit au XVe siècle, mais seul le donjon subsiste aujourd'hui. À la fin des guerres de Religion, le château fut partiellement démantelé en 1628 sur ordre de Richelieu, deux des trois tours ayant été détruites. Le donjon a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 11 avril 1958. L'appellation « La Boyle » est récente, utilisée depuis les années 1960 ; le lieu‑dit était auparavant désigné Laboual, Laboal ou La Bohal dans de nombreux documents. Selon une légende locale, le donjon marquerait la limite au‑delà de laquelle les pies, prétendument excommuniées pour vols, ne pourraient plus voler.

Liens externes