Origine et histoire du Donjon de la Roche-Élie
Le donjon serait la base d'une grosse tour carrée de l'ancien château aujourd'hui disparu. La tour est renforcée, aux angles, par des tourelles saillantes ; ses murs sont percés d'archères et de baies dont les meneaux ont disparu. Une porte en tiers-point ouvre sur le rez-de-chaussée. À côté de la tour se trouvait une habitation de la Renaissance. Le donjon est antérieur au début du XIVe siècle ; il est mentionné pour la première fois en 1312. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une tour pourvue d'archères, transformée ultérieurement au XVIIe siècle en pigeonnier. L'ensemble comportait des éléments défensifs, notamment des douves à l'intérieur d'une enceinte dotée de trois tours. Le logis a conservé la date 1557 et une cheminée pouvant dater de la même époque. Les deux portails, au nord (détruit) et au sud‑ouest, ainsi qu'un oculus sur l'élévation sud du logis, pourraient remonter au XVIIe siècle. Plusieurs visites au XVIIIe siècle décrivent l'ensemble accompagné de dépendances agricoles. Vendu à la Révolution comme bien national, le site a vu l'ajout d'une grande écurie aux dépendances dans le premier quart du XIXe siècle. Les façades du logis ont été fortement remaniées vers 1882. Le donjon et le pigeonnier ont été restaurés dans le quatrième quart du XXe siècle.