Donjon de Montignac-Charente en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Donjons

Donjon de Montignac-Charente

  • 8 Place des Tours
  • 16330 Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
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Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Donjon de Montignac-Charente
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
IXe siècle
Camp retranché normand
1030
Fondation du prieuré
1140
Construction du donjon
1220
Passage aux Lusignan
XIIe siècle
Fortifications initiales
XIIIe siècle
Ajout des tours rondes
XVe siècle
Érection en baronnie
XVIe siècle
Transformations postérieures
Fin du XVIIe siècle
Adossement des maisons
1840
Démantèlement partiel
1940-1950
Disparition de la chapelle
1960
Démolition du prieuré
1962
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les restes du donjon rectangulaire ; la porte de l'enceinte y compris les deux tours qui l'encadrent (cad. C 1028) : inscription par arrêté du 28 mai 1962

Personnages clés

Guillaume II Taillefer Comte d'Angoulême à l'origine de la construction du château.
Vulgrin II d'Angoulême Comte d'Angoulême qui fit construire le donjon carré et l'enceinte en 1140.
Gérard de Blaye Seigneur de Saintonge et du Poitou en opposition avec Vulgrin II d'Angoulême.
Pierre II d'Amboise Propriétaire du domaine en 1350.
La Rochefoucauld Famille qui acquit le domaine en 1399 et le conserva jusqu'à la Révolution.

Origine et histoire du Donjon

Le château de Montignac s'élève sur une terrasse dominant la Charente, au carrefour de deux voies romaines importantes : la voie d'Agrippa (Saintes–Lyon) et la via Chaussada (Périgueux–Poitiers). La construction est attribuée au comte d'Angoulême Guillaume II Taillefer, qui réutilisa les pierres du castrum d'Andone. Dès le IXe siècle, un camp retranché protégeait le site des invasions normandes et marquait le début d'un retranchement, encore appelé Fossé au Comte, qui s'étend jusqu'à Vibrac le long de la Charente. Les fortifications furent élevées et remaniées aux XIIe et XIIIe siècles ; la seigneurie relevait alors de l'évêque d'Angoulême. Le site fut au centre de luttes : au XIIe siècle Gérard de Blaye et des seigneurs de Saintonge et du Poitou s'opposèrent à Vulgrin II d'Angoulême, qui, soutenu par le duc d'Aquitaine, reprit la place et fit construire en 1140 le donjon carré et l'enceinte ; les tours rondes datent du XIIIe siècle. Le domaine passa ensuite aux Lusignan en 1220, puis à Guillaume de Valence en 1243 ; il appartenait en 1350 à Pierre II d'Amboise et fut acheté par les La Rochefoucauld en 1399, famille qui le conserva jusqu'à la Révolution et fit ériger la seigneurie en baronnie au XVe siècle. Vers la fin du XVIIe siècle, les habitants furent autorisés à adosser leurs maisons aux murailles. Les restes du château furent en grande partie démantelés vers 1840 ; la chapelle castrale dédiée à Sainte-Marie disparut entre 1940 et 1950. Le prieuré Saint-Étienne, daté de 1030, a été démoli en 1960 ; ses pierres ont servi en partie à remonter le donjon. Aujourd'hui ne subsiste principalement que le donjon, sous lequel se développe un souterrain aménagé ; il forme une masse imposante d'où la vue s'étend sur la vallée de la Charente. Le donjon, antérieur à 1140, est une tour rectangulaire renforcée de contreforts ; il a été tronqué et, à l'ouest, une tour polygonale tronquée lui a été adossée ultérieurement. Un linteau de porte à accolade du XVe siècle témoigne de transformations postérieures ; aucun fossé n'est perceptible à proximité de la tour. L'enceinte, de forme irrégulière et rasée au niveau du sol qui porte le donjon, conserve au sud une porte d'entrée à herse flanquée de deux tours cylindriques tronquées, dont l'aspect remonte au XIIIe siècle ; on observe aussi des vestiges de tours cylindriques et de rempart à l'ouest de cette porte. L'actuel champ de foire correspond à l'emplacement de la basse-cour ; une aquarelle du XIIIe siècle montre par ailleurs deux tours couvertes de poivrières. Les vestiges ont été inscrits au titre des monuments historiques le 28 mai 1962.

Liens externes