Origine et histoire de l'École de filles de la cité Nouméa
La Compagnie des Mines de Drocourt entreprit, après la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction de la cité Nouméa, autour de la fosse n°2. Les architectes Duval et Gonse, qui avaient déjà établi en décembre 1927 des plans d'extension de l'école des filles et envisagé en mai 1930 l'aménagement de la place autour de l'église, furent chargés d'agrandir cet établissement et de bâtir des annexes paroissiales encadrant l'église Saint-Louis. L'école des filles est un édifice antérieur datant de la fin du XIXe siècle ; elle a été étendue par la construction d'une aile placée en vis‑à‑vis de la façade de l'église pour accueillir quatre classes enfantines séparées par un vestibule central. Le groupement architectural de la cité place l'église Saint-Louis au cœur de l'organisation urbaine, constituant l'axe principal autour duquel s'articulent l'école et les annexes paroissiales. L'ensemble scolaire comprend deux bâtiments, l'un daté de 1895 et l'autre de 1930-1931 ; leurs façades et leurs toitures ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 22 septembre 2010. La cité Nouméa, l'église Saint-Louis, ses presbytères et les écoles des filles et des garçons ont également été inscrites dans la liste des biens du Bassin minier inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco le 30 juin 2012. Implantée à Rouvroy, cette école s'inscrit dans le contexte plus large du site minier de la fosse n°2 et de ses cités ouvrières. Aujourd'hui, l'ancienne école de filles accueille le centre d'activités culturelles et de loisirs Marie‑Curie.