Ecole internationale d'art de la villa Arson à Nice - Le Vieux Nice dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine de vilégiature Villa

Ecole internationale d'art de la villa Arson

  • 20 Avenue Stephen-Liegard
  • 06300 Nice
Villa Arson à Nice
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Ecole internationale dart de la villa Arson
Crédit photo : Zil - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e moitié XVIIIe siècle, 3e quart XXe siècle

Patrimoine classé

L'Ecole internationale d'Art de la villa Arson avec ses jardins, en totalité, telle que délimitée sur le plan annexé, située 20 avenue Stephen Liégeard sur la parcelle n° 206, figurant au cadastre section ED : inscription par arrêté du 14 novembre 2024

Origine et histoire de la Villa Arson

La Villa Arson est un établissement public administratif du ministère de la Culture qui réunit une école nationale supérieure d'art, un centre d'art contemporain, une résidence d'artistes et une médiathèque spécialisée, situé sur la colline de Saint-Barthélemy au nord de Nice, dans un domaine de deux hectares offrant un vaste panorama sur la ville. La bâtisse d'origine, de style italien et datée du XVIIIe siècle, porte le nom de la famille Arson après son acquisition par Pierre-Joseph Arson en 1812 ; la famille transforma progressivement le terrain agricole en un jardin d'agrément structuré en terrasses à l'italienne. Le versant sud fut aménagé en terrasses ornées de statues, balustrades et fontaines, et le jardin mêlait plantes endémiques — pins, chênes, caroubiers, oliviers — et espèces exotiques alors en vogue, tandis qu'une allée de cyprès fut plantée sur le flanc ouest. Au début du XXe siècle la villa fut transformée en Grand Hôtel Saint Barthélémy puis, après la Première Guerre mondiale, en clinique de Cyrnos. La ville de Nice a préempté le domaine en 1943 puis l'a cédé à l'État en vue de la création d'une école internationale d'art souhaitée par le ministère des Affaires culturelles ; l'établissement a été inauguré en 1972. L'École nationale des arts décoratifs de Nice, installée depuis 1881 rue Tondutti de l’Escarène, y a emménagé dans l'espace recomposé par l'architecte Michel Marot, dont les réalisations enchâssent la villa ocre du XVIIIe siècle dans un ensemble contemporain. Le projet de Marot, qui investit la quasi-totalité du terrain, s'organise selon l'axe d'une rue centrale : un grand hall monumental donne accès à la villa ancienne, aux espaces du centre d'art et à la médiathèque, puis un double axe mène aux toits-terrasses et aux ateliers situés sous dalle. Les ateliers bénéficient d'un éclairage naturel combinant éclairage zénithal par pyramidions et éclairage latéral par lanterneaux ; l'ensemble intérieur présente des parois en béton tandis qu'à l'extérieur les murs sont revêtus de galets puisés dans le lit du Var, conférant au site un aspect moderniste à caractère méditerranéen. La structuration originelle du jardin en trois terrasses vers le sud a été partiellement démantelée au XXe siècle mais d'imposants alignements de pins maritimes et de cyprès subsistent et ont motivé la protection du domaine en 1943. Les bâtiments contemporains ont pris place sur l'ancien jardin tout en préservant l'esprit de terrasses par l'étagement des constructions, par des patios intérieurs et par des toits-terrasses végétalisés qui restituent de manière suspendue des massifs plantés. À l'entrée, le jardin contemporain Le Bosco, organisé autour de cercles dallés sur une grande pelouse et d'arbres provenant de différents continents, fait écho à la vocation internationale de l'établissement. Le site accueille plusieurs œuvres in situ issues d'expositions et de commandes publiques, parmi lesquelles des pièces de Siah Armajani (mobilier de jardin, 1990, commande publique), Dan Graham (Pyramid for Villa Arson, 1989, dépôt de l’artiste), Bertrand Lavier (Argens sur Decaux, 1990, dépôt), François Morellet (90° à l’ombre, 1989, dépôt), Maurizio Nannucci (Nice, 1990, dépôt) ainsi que des interventions de Felice Varini et Michel Verjux déposées par le FNAC. Le centre d'art contemporain, créé en 1984 à l'initiative d'Henri Maccheroni et soutenu dès son projet par des personnalités culturelles, dispose d'environ 1 200 m2 d'espaces d'exposition ; il conçoit et met en œuvre un programme d'expositions, soutient la production d'œuvres et édite des catalogues, sans constituer de collection permanente. L'école, anciennement École nationale des arts décoratifs, a été réorientée au milieu des années 1980 vers l'art contemporain et accueille environ 200 étudiantsdans un cursus de cinq ans ; les diplômes délivrés sont le DNA en troisième année et le DNSEP en cinquième année, ce dernier homologué au grade de master en 2012. Les enseignements et ateliers s'organisent en pôles dédiés au numérique, à l'édition et à la photographie, au volume (ateliers métal, bois, céramique), à la peinture et au dessin, ainsi qu'aux enseignements théoriques (histoire de l'art, esthétique, langues). Le recrutement se fait par concours annuel et par équivalences ; des journées portes ouvertes sont organisées début mars. La résidence d'artistes accueille chaque année six résidents sélectionnés sur invitation ou projet ; ils perçoivent une bourse, bénéficient d'un hébergement et d'un atelier sur place et s'engagent à contribuer à la vie de l'école par des collaborations avec les étudiants ou des rencontres publiques, pour des durées de trois à quatre mois. La médiathèque, centre de ressources ouvert à tous et fréquenté principalement par chercheurs et étudiants, possède environ 35 000 références dont une collection patrimoniale majoritairement du XIXe siècle, et met à disposition une soixantaine de périodiques vivant l'actualité de la recherche et de la création. Le domaine est inscrit à l'inventaire des monuments historiques le 1er mars 1943 ; la villa et ses jardins font l'objet d'une inscription par arrêté du 14 novembre 2024 qui abroge l'inscription de 1943, et l'architecture de la villa a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » le 28 novembre 2000. Une enquête administrative menée en 2019 par le ministère de la Culture a mis en évidence des dysfonctionnements et un climat de travail délétère, évoquant des pratiques pédagogiques et des comportements problématiques et mettant en cause un enseignant. Parmi les directeurs récents figurent Jean‑Pierre Simon (2012‑2018), Sylvain Lizon (2019‑2025) et Estelle Pagès, directrice par intérim depuis 2025.

Liens externes