École militaire à Paris à Paris 7ème dans Paris 7ème

Patrimoine classé École

École militaire à Paris

  • École militaire
  • 75007 Paris 7e Arrondissement
École militaire - Paris 7ème . Façade
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Crédit photo : girolame - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e moitié XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Totalité des bâtiments : 001 (anciennement a1), 002 (anciennement b1, b2), 003 pour le corps central de l'aile Nord-Est correspondant à l'ancienne chapelle (anciennement f4), 004 (anciennement a2, a3), 005 (anciennement a6), 006 (anciennement a7), 007 (anciennement a4, a5), 009 (anciennement C1, C2). Façades et toitures des bâtiments : 003 (anciennement f1, f2, f3), 008 (anciennement O1, O2, O3, O4), 010 (anciennement n1, n2), 011 (anciennement m), 012 (anciennement p), 013 (anciennement q1), 014 (anciennement r), 018 (anciennement t), 019 (anciennement s), 021 (anciennement V), 022 (anciennement X1), 023 (anciennement y), 024 (anciennement Z), 026 (anciennement L1), 033 (anciennement i), 034 (anciennement j1, j2), 038 (anciennement h1), 043 (anciennement e1, e2), 044 (anciennement d), 045 (anciennement h2). Façades et toitures, ainsi que la charpente du bâtiment 025 (anciennement L2). Grilles séparant la cour d'honneur de la cour Morland ; sols de la cour d'honneur, de la courRoederer et de la cour Coquelin de l'Isle ; grilles monumentales reliant sur la place Joffre les bâtiments 011 et 009, 044 et 002 ; grilles et fossés donnant sur l'avenue Lowendal (cad. 07 : 03 BS 1 ; 07 : 03 BT 1) : classement par arrêté du 13 août 1990

Origine et histoire de l'École militaire

L'École militaire, institution d'enseignement supérieur militaire fondée par Louis XV en 1751, désigne aussi l'ensemble des bâtiments qui l'abritent dans le 7e arrondissement de Paris. Conçue au XVIIIe siècle par l'architecte du roi Ange‑Jacques Gabriel, elle ferme la perspective sud‑est du Champ‑de‑Mars et reste en activité ; elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1990. La création de l'École répondait au constat d'un manque d'officiers bien formés après la guerre de Succession d'Autriche et au projet soutenu par le maréchal de Saxe, Madame de Pompadour et le financier Joseph Pâris Duverney. L'édit de janvier 1751 institue l'École destinée à instruire cinq cents jeunes nobles sans fortune, financée en partie par la taxe sur les cartes à jouer et administrée par le secrétaire d'État à la Guerre. Elle s'appuyait sur des collèges militaires en province, comme l'École de Brienne, et l'admission à Paris se faisait à l'issue d'un concours national. Ange‑Jacques Gabriel présente son Grand Projet le 24 juin 1751 : une composition néoclassique d'inspiration palladienne, avec une vaste façade sur le Champ‑de‑Mars, cinq pavillons, des bâtiments bordant des cours et une chapelle en croix latine précédée d'une colonnade. Le projet prévoyait des rez‑de‑chaussée voûtés, un système d'adduction d'eau, et une église centrale plus vaste que celle des Invalides. Les travaux débutent le 13 septembre 1751 par le creusement d'un grand puits, mais le chantier est ralenti par des difficultés financières et n'autorise l'ouverture qu'en 1756 pour deux cents cadets, grâce à l'aménagement provisoire des bâtiments de service en dortoirs et salles de classe. Les carrières de Vaugirard sont achetées la même année pour fournir la pierre, mais le projet initial est réduit en 1760 et réparti entre l'École militaire et le Collège royal de la Flèche. Gabriel reprend ultérieurement une version réduite de son projet et la façade principale, toujours visible aujourd'hui, est réalisée ; la première pierre de la chapelle est posée le 5 juillet 1768 et les travaux sont achevés en 1780. L'École a formé de nombreux cadets, parmi lesquels Bonaparte, élève en 1784‑1785, et a compté parmi ses professeurs des personnalités telles qu'Edme Mentelle et Louis‑Félix Guynement de Kéralio. Fermée en 1787 et affectée ensuite à des fonctions militaires, l'École sert de caserne, est pillée pendant la Révolution, puis agrandie au fil de ses différentes affectations, notamment pour la Garde impériale. La vocation d'enseignement se rétablit à la fin du XIXe siècle avec l'installation de l'École supérieure de guerre en 1878, puis l'accueil du centre des hautes études militaires en 1911 ; le site a aussi hébergé le Collège de défense de l'OTAN de 1951 à 1966. En 2012, des travaux de purge des façades ont permis de supprimer les parties de pierre dangereuses et ont mis au jour des balles probablement datées de 1944, ainsi que des impacts de tir visibles sur plusieurs façades. La façade principale est ornée de sculptures, parmi lesquelles La Victoire, La France, La Paix et La Force, œuvres de Louis‑Philippe Mouchy, et les bas‑reliefs Le Temps et L'Astronomie attribués à Jean‑Pierre Pigalle. Le "Château", partie centrale du complexe, se reconnaît à son dôme quadrangulaire et abrite l'escalier d'honneur, la salle des gardes, le salon dit "des maréchaux", la chapelle et la bibliothèque patrimoniale. Les traces des événements historiques sont encore visibles : dégradations révolutionnaires sur les marches de l'escalier, la transformation du salon en bureau par Bonaparte et la trace d'une balle dans un miroir liée aux combats de la Commune. La cour Morland fut le lieu de la dégradation du capitaine Dreyfus en 1895 ; sa réhabilitation a eu lieu dans la cour Desjardins le 13 juillet 1906, et le film J'accuse (2019) a été tourné à l'École militaire. Dans la cour d'honneur se trouve une horloge réalisée par Jean‑André Lepaute, encadrée par deux figures féminines traditionnellement associées à Madame de Pompadour et à l'étude, entretenue par l'entreprise Lepaute depuis son installation. La chapelle Saint‑Louis, conçue par Jacques‑Ange Gabriel, fut endommagée à la Révolution, utilisée à d'autres fonctions pendant longtemps et rendue au culte en 1952 ; elle présente un plafond en voûte surbaissée, de grandes colonnes corinthiennes intégrées au mur, des hauts‑reliefs et neuf tableaux du XVIIIe siècle illustrant la vie de Saint Louis, ainsi qu'une crypte contenant le cercueil en chêne de Pâris Duverney. La rotonde Gabriel, chapelle initiale à plan octogonal coiffée d'une coupole, a été transformée après la guerre en mess et accueille aujourd'hui un point de restauration. La bibliothèque patrimoniale, aménagée dans une enfilade d'anciens salons du "Château", conserve des boiseries sculptées, des plafonds attribués longtemps au Flamand Jacob Verbeeckt, des tableaux de Pierre‑François Cozette et des cheminées en marbre de style Louis XVI, ainsi que des traces des combats d'août 1944. L'École militaire occupe une place majeure sur l'axe Trocadéro‑Breteuil, entre la Tour Eiffel et le siège de l'UNESCO, et s'impose comme un chef‑d'œuvre de l'architecture classique du XVIIIe siècle au cœur de la capitale. Aujourd'hui le site regroupe une vingtaine d'organismes d'enseignement, de doctrine et de recherche en stratégie, sécurité et géopolitique, constituant un pôle unique en Europe pour les études de défense. En octobre 2023 ces organismes se sont fédérés au sein de l'Académie de défense de l'École militaire (ACADEM), structure destinée à promouvoir la formation, la recherche et le rayonnement de la pensée stratégique française et à favoriser les échanges avec le monde académique national et international. L'ACADEM rassemble notamment l'Académie du renseignement, la Bibliothèque de l'École militaire, plusieurs centres d'enseignement militaire supérieur (dont le CEMS‑Air, le CEMS‑Terre et le Centre des études stratégiques de la Marine), le Centre du combat futur, le Centre des hautes études militaires, le Centre interarmées de concepts, de doctrines et d'expérimentations, des chaires de l'IHEDN, le Conseil général de l'armement, l'École de guerre, l'IHEDN, l'IHEMI, l'IRSEM et la revue Inflexions. L'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), établissement public placé sous l'autorité du Premier ministre, vise à fournir aux hauts responsables civils et militaires une connaissance approfondie de la défense globale et à promouvoir les enseignements universitaires de défense. L'IHEMI, service à compétence nationale du ministère de l'Intérieur, forme des hauts responsables publics et privés sur les milieux de la sécurité et de la justice, la gestion de crise, l'intelligence économique et publie des travaux et revues sur ces thèmes. Le Centre des hautes études militaires (CHEM) forme chaque année une trentaine d'officiers supérieurs à la réflexion stratégique, en organisant cycles, conférences et missions d'étude à l'étranger, et conserve une étroite coopération avec l'IHEDN. Le site abrite enfin des installations de soutien, comme le groupement de soutien de la base de défense de Paris École militaire, ainsi que des infrastructures équestres ouvertes prioritairement aux militaires et à leurs familles.

Liens externes