École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine urbain École

École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg

  • 1 Rue de l'Académie
  • 67000 Strasbourg
École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg
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Crédit photo : Freddo - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façade principale avec son décor (cad. 29 12) : inscription par arrêté du 18 décembre 1981

Origine et histoire de l'École supérieure des arts décoratifs

L'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, fondée en 1892, est depuis le 1er janvier 2011 regroupée avec l'École supérieure d'art de Mulhouse et l'Académie supérieure de musique de Strasbourg au sein de la Haute École des arts du Rhin. Avant la guerre de 1870, Strasbourg ne disposait que d'une école du soir de dessin pour ouvriers (créée en 1850) et de l'enseignement assuré dans les ateliers d'artistes ou par apprentissage des artisans. Après l'annexion de l'Alsace-Moselle à l'Empire allemand, plusieurs projets de création d'une école d'arts émergent, dont une proposition d'Anton Springer en 1872 qui fut refusée par la municipalité. La transformation décisive survient après la création du musée des Arts décoratifs en 1887, confié à Auguste Schricker, qui fait évoluer l'école d'artisans d'art de 1878 en une véritable école des arts décoratifs. Schricker engage Anton Seder pour diriger l'établissement et oriente celui-ci vers la modernité et les préoccupations de l'Art nouveau. L'école occupe d'abord des locaux provisoires (ancienne boucherie et salles de l'Académie) puis un nouveau bâtiment est décidé le 9 avril 1891 et construit en 1892 sur l'emplacement du jardin botanique Doktersgarte par les architectes Johann Karl Ott et Édouard Roederer. Érigé en brique et d'un style sobre, le bâtiment reflète l'influence du Deutscher Werkbund et mobilise plusieurs artisans : Seder dessine l'ornementation de la façade, Léon Elchinger réalise des décors en céramique et un maître verrier installe les vitraux de l'entrée. Les panneaux en céramique représentent allégoriquement architecture, peinture et sculpture fondées sur la géométrie, l'archéologie et la science, tandis que les panneaux d'allège privilégient motifs floraux et végétaux, annonçant un enseignement inspiré par la nature. Sous la direction d'Anton Seder, l'étude de la nature occupe une place centrale, Seder estimant que seule cette formation permettrait de s'adapter aux évolutions artistiques. L'école accueille des élèves dès 14 ans pour une formation de quatre ans : les deux premières années sont consacrées à l'étude de la nature et au dessin, la troisième à l'application des formes naturelles au métier choisi et la quatrième au travail pratique en atelier. Les ateliers comprenaient la céramique (Herborth), la menuiserie et l'ébénisterie (Rapp), la serrurerie et la ferronnerie d'art (Schäfer) et la ciselure et orfèvrerie d'art (Oberlé), mais le dessin et le modelage restaient prépondérants. Le cursus généraliste proposait neuf enseignements assurés par plusieurs professeurs, avec des cours complémentaires d'histoire de l'art, de préparation au professorat et de perfectionnement technique jusqu'en 1905-1906. Malgré ses ambitions de former des artisans d'art, l'école dirigée par Seder a finalement formé davantage de peintres que d'artisans. L'établissement a introduit des principes pédagogiques novateurs — fusion de l'art et de l'artisanat, rapprochement de la théorie et de la pratique — mais ces innovations n'étaient pas exclusives à Strasbourg et furent rapidement dépassées par d'autres écoles européennes. Dès 1907, l'école fait l'objet de critiques sur son caractère insuffisamment professionnel et sur son orientation stylistique ; Seder prend sa retraite en 1915, remplacé par Wetzel pendant la guerre, et l'établissement connaît une période de léthargie jusqu'en 1918. La fin de la guerre redéfinit la situation : l'Alsace redevient française, des réformes sont engagées et Émile Schneider dirige l'école municipale de 1918 à 1920, tandis que des enseignants allemands sont expulsés. Pendant l'occupation allemande de 1940-1944, l'enseignement est intégré au système allemand et l'école étatisée sous le statut de Meisterschule, formant des maîtres pour les métiers d'art, les locaux demeurant inchangés. Après la Libération, les établissements récupérés par la municipalité retrouvent leur régime antérieur et l'école redevient un établissement municipal d'enseignement. Dans l'immédiat après-guerre, la municipalité modernise l'organisation et les équipements, renforce l'enseignement des techniques professionnelles, prépare aux examens de compagnon et institue en 1950 un certificat d'aptitudes professionnelles pour les arts graphiques. La ville investit pour moderniser les ateliers (menuiserie, ferronnerie) et relance dès 1946 des cours professionnels du soir et des cours artistiques d'initiation et de perfectionnement destinés à des amateurs. Aujourd'hui, l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg est organisée en trois options — art, communication et design — avec une année propédeutique commune, le DNAP en troisième année et le DNSEP en cinquième année. L'option art comprend deux pôles : le premier réunit six groupes aux tendances variées (Atelier, La Fabrique, Hors formats, No name, Phonon et Storytellers) et le second, anciennement option objet, regroupe sept ateliers centrés sur un médium — bois, bijoux, céramique, livre, matériaux souples, métal et verre. L'option communication, axée sur les arts graphiques et la réception du public, comporte trois ateliers dédiés au graphisme, à la didactique visuelle et à l'illustration, cet atelier étant particulièrement reconnu. L'option design comprend l'atelier de design d'objet et l'atelier de scénographie, consacré à la mise en espace pour le théâtre, le cinéma, la performance ou la muséographie. L'atelier d'illustration, créé en 1972 par Claude Lapointe, a été dirigé de 2005 à 2018 par Guillaume Dégé puis, à partir de 2019, par Yvan Alagbé ; il héberge le laboratoire de recherche "De Traits et d'esprit" et jouit d'une réputation internationale, notamment grâce à des participations à des manifestations comme la Foire du livre de jeunesse de Bologne. L'école a formé de nombreux illustrateurs, auteurs de bande dessinée, artistes et professionnels — parmi eux figurent Tomi Ungerer, Jean Arp, Léon Elchinger, Émile Schneider, Boulet, Lisa Mandel, Tiffany Cooper et d'autres personnalités issues de ses ateliers. La direction actuelle de l'école est assurée depuis 2023 par Stéphane Sauzedde ; la Haute École des arts du Rhin a été dirigée depuis 2011 par David Cascaro et Otto Teichert fut directeur de l'École supérieure des arts décoratifs de janvier 2008 à juillet 2012, succédant à Katia Baudin-Reneau, Jean-Pierre Greff (1993-2003), Jean-Marie Krauth, François Cacheux et d'autres.

Liens externes