Origine et histoire de l'Écomusée industriel des Forges
L'existence de l'Écomusée industriel des Forges tient à l'initiative de Gisèle Le Rouzic, présidente de l'Association des Amis de l'Écomusée et fille d'un ouvrier des Forges d'Hennebont. Implantées à Inzinzac-Lochrist, ces forges ont, en un peu plus d'un siècle, transformé le paysage, les mentalités et la vie quotidienne de milliers de personnes, comme de nombreuses usines de la fin du XIXe siècle en France. Créée en 1860 par la famille Trottier, ingénieurs issus de l'École des arts et métiers d'Angers, l'entreprise se spécialise rapidement dans la production d'acier destiné aux tôles étamées et imprimées pour les conserveries du littoral breton. En 1882, l'intégration à la Société Générale des Cirages Français permet aux ateliers de se développer et de se diversifier, jusqu'à employer 3 000 ouvriers et ouvrières en 1936. Après la Seconde Guerre mondiale, une modernisation incomplète relance temporairement l'activité, mais la concurrence et les difficultés mènent à l'annonce officielle de la fermeture en mai 1966, suivie d'années de reconversion du personnel et du démantèlement partiel du site. En 1978, dix ans après la fermeture définitive, Gisèle Le Rouzic et son équipe commencent à recueillir témoignages, outils et objets afin de préserver et transmettre cette histoire ouvrière locale. L'ancien laboratoire des essais physiques et chimiques, resté vacant, est restauré salle par salle avec le soutien de la commune d'Inzinzac-Lochrist pour accueillir le projet muséal. L'Écomusée ouvre ses portes sur trois niveaux d'exposition présentant photographies, documents d'archives, outils, produits finis et objets du quotidien des anciens ouvriers. En 1990, l'équipement muséographique s'enrichit d'une salle audiovisuelle, d'une bibliothèque, d'un espace d'expositions temporaires et de salles supplémentaires pour les collections permanentes. Depuis 2005, l'Écomusée fonctionne comme une structure municipale de la commune d'Inzinzac-Lochrist. Les collections couvrent l'histoire et l'ethnologie ouvrières, les savoir-faire techniques et industriels (métal, bois, chimie, lithographie) ainsi que les productions des Forges d'Hennebont et des antennes de la Société Générale des Cirages.