Origine et histoire de l'Édicule de la station Barbès-Rochechouart
L'accès de la station Barbès-Rochechouart a été dessiné en 1900 par l'architecte Hector Guimard pour la Compagnie générale du Métropolitain de Paris. La station se situe sur une section de la ligne 2 inaugurée en 1902. L'élément protégé est un édicule d'accès réalisé dans le style Art nouveau propre à Guimard ; l'arrêté de protection porte sur l'ensemble des réalisations subsistantes de l'architecte pour le métro. À l'occasion de travaux en 1987, l'entourage de cet accès a été transféré à la station Bolivar (ligne 7 bis, 19e arrondissement). Conçues à partir du printemps 1900, les entrées imaginées par Guimard prennent des formes variées : certains édicules couverts mêlent fer, fonte, verre et lave émaillée, tandis que la plupart se présentent comme de simples entourages composés d'une balustrade et d'un portique en fonte, flanqués de candélabres qui encadrent l'enseigne « Métropolitain ». À partir de 1913 la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris abandonne progressivement ces créations ; sur les 167 ouvrages édifiés, la plupart des édicules et près de la moitié des entourages ont été détruits dans les décennies suivant la Première Guerre mondiale. À partir des années 1960, les installations restantes font l'objet de mesures de protection et d'inscriptions au titre des Monuments historiques, conduisant à la préservation et à la restauration d'un parc d'ouvrages Guimard. Quelques pièces ont également été exportées à l'étranger. Aujourd'hui les entrées de Guimard, dont celle de Barbès-Rochechouart fait partie, sont devenues une image familière du paysage parisien et un symbole de l'Art nouveau.