Origine et histoire
L'église Saint-Léger de Pernant, dans l'Aisne, est implantée sur une colline dominant le village et reste accessible par une rampe de pierre. Elle se distingue parmi les rares églises où la sonnerie des cloches est assurée par un sonneur communal attitré, Thomas Martin, villageois. Le bâtiment présente un plan en croix latine : une nef centrale flanquée de deux bas-côtés, un transept et un chœur restreint à l'est. La partie sud du transept est prolongée par une petite salle servant de sacristie. La croisée du transept est surmontée d'une tour-clocher basse mais imposante. À l'est, le chœur, de dimensions relativement modestes, évoque l'aspect d'un cul-de-four. La façade ouest comporte trois fenêtres en plein cintre et une lourde porte en bois, utilisée uniquement lors des grandes cérémonies ; l'accès courant s'effectue par une porte latérale au sud.
L'intérieur est d'apparence simple et pauvre en statuaire, hormis une statue de la Vierge placée au-dessus des fonts baptismaux. La nef, assez spacieuse pour accueillir la majorité des habitants, est couverte par un plafond en bois remplaçant la voûte ; ce plafond est devenu très fragile et surmonte un grenier désaffecté et dangereux. Les bas-côtés, également plafonnés en bois, sont éclairés par des fenêtres en verre transparent qui apportent une grande luminosité les jours de soleil ; leurs murs sont ornés d'un chemin de croix. Au fond de la nef se trouve une grille en fer forgé datant des environs de 1710, qui relie deux des quatre piliers soutenant la tour ; sous la tour se situe l'autel, simple table recouverte d'une nappe. La croisée du transept est voûtée et sa clef présente une fleur peinte, légèrement effacée. Le transept lui-même est dépourvu d'encombrements et reçoit un petit autel de chaque côté, le transept sud communiquant avec la sacristie. Le chœur, voûté en pierre et pourvu de vitraux polychromes antérieurs à 1914, contient également un autel désaffecté mais sculpté.
À l'origine romane au XIIe siècle, l'édifice a été complété par des parties gothiques. Il possédait autrefois deux cloches et était coiffé d'une flèche détruite pendant la Première Guerre mondiale. Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1920.
