Eglise à Saint-Paul-sur-Ubaye dans les Alpes-de-Haute-Provence

Eglise

  • 04530 Saint-Paul-sur-Ubaye
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Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 11 janvier 1921

Origine et histoire

L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Saint-Paul-sur-Ubaye est un édifice catholique situé dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ses origines remontent à la fin du Moyen Âge et une partie du chœur d’origine subsiste, datée entre 1452 et 1472. La base du clocher, probablement la partie la plus ancienne, est attribuée à 1390, tandis que l’essentiel de la tour, percée de fenêtres géminées, appartient au XVIe siècle ; le clocher a été réparé en 1829. L’édifice fut détruit en 1591 par les troupes de Lesdiguières, alors que des habitants s’y étaient réfugiés, et les voûtes ne furent reconstruites qu’en 1690 ; l’église fut par la suite fortifiée en 1696 et la charpente renouvelée en 1762. Un important séisme, survenu le 5 avril 1959, provoqua l’effondrement d’une travée et des dégâts considérables ; la restauration s’est déroulée de 1963 à 1970 par une équipe venue du Gard. Classée monument historique en 1921, l’église a vu deux tiers des travaux pris en charge par l’État et le restant financé par Hippolyte Signoret, revenu fortuné du Mexique. Elle est aujourd’hui restaurée et en bon état.

Dans son état actuel, l’édifice présente une nef de deux travées voûtées d’ogives et un chœur d’une travée à chevet plat, également voûté sous croisée d’ogives, avec au sud une chapelle allongée ouvrant sur le chœur. Les chapiteaux portent des têtes d’hommes et d’animaux en relief, et les clefs de voûte représentent des agneaux ou des blasons. L’extérieur est rythmé par des arcatures aveugles, vestiges de la bande lombarde, et les portails sud et occidental sont décorés ; le portail occidental, sous linteau, remonte au début du XVIe siècle. Le tympan du portail ouest abrite une petite fresque de la Descente de Croix, très endommagée et restaurée de façon stylisée après avoir été cachée sous un enduit. D’autres peintures, retrouvées dans les années 1960 sous des boiseries du chœur, datent du XVIe siècle et sont attribuées à des peintres italiens : elles représentent Dieu le Père, des anges, la Vierge et la Vision de saint Paul.

L’église conserve trois autels classés avec retables en bois, partiellement peints ou dorés, et un antependium en toile peinte du XVIIe siècle, très rare et classé au titre d’objet. Avant le séisme de 1959, une grande chapelle latérale dédiée à Marie se trouvait sur le côté gauche ; la restauration de cette chapelle ayant été jugée trop coûteuse, elle fut démolie et son mur obturé, et son grand retable transféré à l’entrée droite de l’église. Le retable dédié à Marie représente saint Roch, tandis que le retable du chœur illustre les rois mages offrant leurs présents. Les bancs du chapitre paroissial subsistent derrière l’autel déplacé et la restauration de 1960 a permis la redécouverte d’un tabernacle ainsi que de fresques et d’autres éléments décoratifs. L’ornementation comprend de nombreuses variations du symbole de la coquille Saint-Jacques, visibles sur le baptistère, le bénitier, un bouton de porte et dans une toile intitulée "Donation du Rosaire". Enfin, divers éléments extérieurs et intérieurs — le clocher, le cimetière voisin, le monument aux morts côté nord, le portail latéral sud considéré comme le plus ancien, et un très ancien antependium — attestent de la richesse historique et artistique de l’église.

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