Eglise à Saint-Jean-de-Verges dans l'Ariège

Eglise

  • 09000 Saint-Jean-de-Verges
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Crédit photo : BastienM - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 22 mars 1907

Origine et histoire

L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Verges, située en rive droite de l'Ariège près du Pas-de-la-Barre, est une église romane du XIIe siècle. Elle a été édifiée sur des vestiges successifs, romains puis wisigothiques. En 1104, elle devient prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Volusien de Foix. Au début du XIIIe siècle la ville, le château et le prieuré sont considérés comme biens d'église, et l'édifice est restitué au comte de Foix après 1229. L'église romane est modifiée à la fin du Moyen Âge ; le chœur et le clocher paraissent avoir été surélevés à cette époque. Durant les guerres de Religion, le clocher est ruiné et le chœur surélevé. Malgré ces aléas, l'édifice est souvent cité comme représentatif des petites églises romanes des basses vallées de l'Ariège, car il n'a subi aucune modification essentielle. L'édifice se compose d'une nef unique de trois travées, d'un chœur carré plus large et d'une abside circulaire en cul-de-four éclairée par trois fenêtres. L'abside, qui a perdu sa corniche, est encadrée par deux absidioles ouvertes sur des retraits formant un faux transept. L'arc d'entrée de l'abside présente trois rouleaux et la disposition du chœur laisse supposer qu'une tour était envisagée au-dessus. La croisée portait autrefois un clocher dont subsistent les amorces. La voûte actuelle de la nef, ainsi que les arcs doubleaux et les colonnes qui les soutiennent, sont d'époque moderne. À l'extérieur, la nef est divisée par des pilastres correspondant à des contreforts étroits et le chevet conserve son caractère roman. La façade occidentale n'avait pas de porte et un soubassement en retrait protégeait l'élévation contre la rivière ; la porte actuelle est moderne. La porte primitive, située au nord, communiquait entre la nef et une chapelle, tandis qu'une petite porte au sud ouvrait sur le prieuré. Le transept nord abrite un retable en stuc du XVIIe siècle. Une première grande campagne de restauration, engagée par des contrats de 1859 avec Jean Pédoya et Bernard Anouilh, a consisté notamment à établir une voûte en berceau dans la nef, à surélever les murs gouttereaux et les contreforts de 1,80 m et à transformer les grands piliers en colonnes engagées surmontées de chapiteaux en plâtre. Quatre baies en pierre de taille furent percées et les vitraux furent prévus à la charge de la fabrique. Une seconde campagne dirigée par l'architecte Sylvain Stym-Popper, menée au XXe siècle, avait pour objectif de rendre progressivement à l'édifice sa pureté originelle. Les travaux d'après-guerre comprirent la démolition des colonnes en brique et plâtre du XIXe siècle et leur remplacement par du grès de Loubière, la reprise des sculptures des bases, impostes et chapiteaux, la réfection des maçonneries et la pose d'un nouveau dallage en pierre de Lagarde. Des enduits peints furent ôtés, les élévations rejointoyées à la chaux et la voûte recouverte d'un nouvel enduit, tandis que le plancher du XIXe siècle fut démantelé pour retrouver le niveau de sol d'origine. Un devis daté du 9 novembre 1948 s'élève à 13 883 695 francs. Le chantier se prolongea au début des années 1960, avec notamment la mise au point du maître-autel dessiné par l'architecte. Des photographies anciennes, conservées à la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, documentent l'état de l'église et de son mobilier avant la seconde campagne de restauration. Des travaux d'entretien sont encore signalés dans le dernier quart du XXe siècle, avec la réparation de la couverture en 1975 et la restauration du chevet en 1976. Classée au titre des monuments historiques par arrêté du 22 mars 1907, l'église constitue un témoignage important de l'architecture romane dans la région.

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