Eglise à Tour-en-Bessin dans le Calvados

Eglise

  • 14400 Tour-en-Bessin
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Eglise
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire

L'église Saint-Pierre de Tour-en-Bessin est un édifice catholique situé dans la commune de Tour-en-Bessin, dans le Calvados, en Normandie, et classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840. Au XIe siècle, Odon de Conteville fit donation de l'église avec ses biens et ses dîmes au prieuré de Saint-Vigor, tandis que l'évêque de Bayeux conserva le droit de nommer le curé, source de conflits avec les prieurs. Au XVIe siècle, François de Sérocourt revendiqua également le droit de nomination ; la même époque vit les guerres de religion et des dégradations causées par les Calvinistes qui laissèrent l'édifice menacé de ruine. La toiture et la tour furent réparées dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, période où les bas-côtés furent abattus, les vides entre les arcades comblés et des fenêtres rondes percées dans les nouveaux murs. Les décors d'origine du XIIe siècle firent l'objet d'importantes restaurations au XIXe siècle.

Le portail occidental, placé dans le pignon de la nef, se distingue par un tympan orné d'une sculpture représentant trois personnages à bord d'un bateau entourée de quatre quadrilobes formant une croix, de rangs de fleurs et d'étoiles à quatre branches, le tout souligné par un mince cordon de dents de scie et de bâtons brisés. La voussure comprend trois rouleaux en ressauts décorés de frettes crénelées, de billettes, de bâtons brisés formant des losanges et de petits quadrilobes ; la voussure et les extrémités de l'archivolte sont ponctuées de têtes humaines.

La nef romane du XIIe siècle comporte quatre travées ; de grandes ouvertures rondes ont été pratiquées entre les arcades en plein cintre encore visibles dans les murs latéraux et, au-dessus de ces oculi, de plus étroites fenêtres en plein cintre éclairent la nef. La tour, de la première moitié du XIIIe siècle, s'élève entre la nef et le chœur ; chaque face présente deux hautes baies géminées en arc brisé, l'étage quadrangulaire porte une corniche à modillons et la flèche octogonale en pierre est pourvue de quatre clochetons percés de hautes ouvertures, tandis que les autres pans sont éclairés par de grandes lucarnes à fronton triangulaire. Cette tour et sa flèche évoquent la ressemblance avec le clocher de la cathédrale de Bayeux et d'autres clochers des XIIIe et XIVe siècles.

Le transept, daté de la fin du XIIe siècle, est éclairé par des fenêtres étroites en plein cintre ; la porte du bras sud, sous un petit appentis côté nef, sert d'accès principal à l'église. Le bras nord est flanqué d'un contrefort qui abrite un escalier menant à la galerie du chœur, et un second escalier est logé dans le pilier sud-ouest de la croisée ; les deux bras sont couverts de voûtes d'ogives sexpartites et les chapiteaux portent des motifs du XIIe siècle, notamment des godrons perlés. La chaire du XVIIIe siècle est installée au nord-est de la croisée, près des marches conduisant au chœur.

Le chœur du XIVe siècle comprend deux travées percées de fenêtres en arc brisé de dimensions inégales ; côté sud, une petite porte en arc brisé, aujourd'hui condamnée à l'extérieur, donnait accès à la première travée et présente quatre rouleaux en ressaut reposant sur de minces colonnettes aux chapiteaux ornés d'un double rang de feuilles frisées, avec un tympan animé de roses et de choux frisés sous une arcature trilobée et un gâble à fleuron entre deux pinacles. Les angles du mur oriental sont rabattus en pans coupés, conférant au chevet une forme pentagonale dont deux recoins abritent de petites chapelles.

Une galerie de circulation entoure le chœur et s'atteint par l'escalier de la tourelle située entre le chevet et le bras nord du transept ; le maître-autel est placé sous la fenêtre centrale à remplage rayonnant, encadré par deux piliers surmontant les statues de saint Pierre et de saint Paul. De part et d'autre, deux absidioles, rendues par les pans coupés du chevet, sont éclairées par trois lancettes et des trompes décorées de têtes humaines assurent la transition vers ces pans. Le bas des murs latéraux est habillé d'arcatures trilobées à redents, parfois ornées de petites figures humaines, et une frise de quatre-feuilles court sous la balustrade ajourée de la galerie ; les deux crédences contenant les lavabos présentent des arcatures ajourées sculptées et sont surmontées de gables fleuronnés. Deux grands bas-reliefs antérieurs au XIVe siècle, représentant l'enfer et le paradis, sont encastrés dans le mur nord ; côté sud, douze sculptures en haut-relief illustrent les travaux des champs et les occupations mensuelles, et trois niches coiffées de gables fleuronnés abritent des sédilia de hauteurs différentes entre la crédence et les stalles en bois.

Liens externes