Eglise de Bemont à Russy-Bémont dans l'Oise

Eglise de Bemont

  • 60117 Russy-Bémont
Eglise de Bemont
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Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise de Bemont : inscription par arrêté du 12 avril 1927

Origine et histoire

L'église Saint-Laurent de Bémont est une église catholique paroissiale située au hameau de Bémont, commune de Russy-Bémont (Oise). De petite taille, l'édifice paraît plus imposant qu'il n'est en réalité ; il est surtout dominé par un important clocher en bâtière, daté de la seconde moitié du XVIe siècle et mesuré par Louis Graves à 25 m de hauteur. À l'extérieur la façade et les élévations ne retiennent guère l'attention, mais l'intérieur, entièrement voûté d'ogives, révèle une construction de qualité résultant de plusieurs campagnes. La nef comporte deux travées de la première période gothique, tandis que les bas-côtés et le chœur ont été édifiés au cours de campagnes distinctes pendant la première moitié du XVIe siècle, montrant la transition du style gothique flamboyant vers la Renaissance. L'église résulte ainsi de quatre campagnes de construction successives, hors reprise moderne du portail et construction de la sacristie. Inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 12 avril 1927, elle dépend aujourd'hui de la paroisse Saint‑Sébastien de Crépy‑en‑Valois ; les messes dominicales y sont célébrées de façon irrégulière, environ trois fois par an, le dimanche à 11 h.

Implantée au bord d'un plateau dominant la vallée de l'Automne, l'église est précédée à l'ouest d'un petit cimetière et son chevet est masqué par les coteaux boisés en contrebas ; un étroit chemin permet toutefois de faire le tour du bâtiment. Sous l'Ancien Régime, Bémont et Russy‑Montigny étaient deux paroisses distinctes relevant de diocèses différents : Bémont du diocèse de Senlis, Russy‑Montigny du diocèse de Soissons. L'église de Bémont était considérée comme la propriété de l'évêque de Senlis et le manoir situé au sud porte le nom d'hôtel de l'évêché. Au cours du temps, le chef-lieu paroissial et la répartition communale ont évolué, avec des regroupements après la Révolution et des changements d'attributions au XIXe siècle.

La façade conserve les derniers indices romans en élévation, notamment un contrefort plat attribué au début du XIIe siècle par Dominique Vermand, mais le portail actuel est une reprise moderne ; la nef, construite dans le dernier quart du XIIe siècle, ne conserve en élévation que ses voûtes et l'élévation septentrionale. L'intérieur se caractérise par une organisation originale : une alternance de supports faibles et forts, deux grandes arcades au nord de la première travée et des voûtes quadripartites, une disposition sans équivalent local. L'élévation nord du vaisseau central comporte encore un ancien niveau de fenêtres hautes désormais bouchées, tandis que le côté sud présente un unique niveau d'élévation, reflet des campagnes successives.

Le bas-côté nord, homogène dans son mur gouttereau, est ajouré de quatre grandes fenêtres en arc brisé et voûté d'ogives aux profils répétés sur les trois premières travées ; ses clés de voûte portent des motifs sculptés variés (masque, collerette de feuillages, quatre-feuilles). Le bas-côté sud s'organise autour de la première travée qui forme la base carrée du clocher, flanquée d'une tourelle d'escalier cylindrique ; certaines travées révèlent des profils et des modénatures nettement renaissants, tandis que d'autres conservent des profils plus aigus proches des voûtes du chœur et du bas-côté nord. Le chœur, limité à une unique travée avec abside à trois pans, est voûté à six branches et présente des formerets ainsi qu'une clé de voûte portant un écusson bûché.

Le clocher, placé à l'angle sud‑ouest, est une tour massive de quatre niveaux appuyée par des contreforts orthogonaux et scandée par des larmiers ; l'étage de beffroi est percé de baies géminées en plein cintre et rehaussé d'ornements sculptés mêlant éléments flamboyants et motifs renaissants : niches à statue, consoles sculptées (tête de chérubin, coquille, dais à grotesques), bucranes, chimères et têtes humaines en bas-relief, ainsi que des gargouilles aux angles ; la toiture en bâtière est placée perpendiculairement à l'axe de l'édifice. La façade occidentale, simple et dépourvue de décor, présente une porte rectangulaire encadrée d'une moulure concave et conserve des contreforts qui témoignent de son origine romane. L'abside et les élévations latérales montrent des remplois, des fenêtres partiellement bouchées et une sacristie adossée au chevet sud, éléments qui altèrent l'harmonie du chevet mais n'effacent pas la qualité des élévations restantes.

Le mobilier de l'église comprend de nombreuses pièces anciennes dont quinze éléments sont protégés au titre des monuments historiques : onze statues ou statuettes et deux œuvres sculptées sont conservées au musée de l'Archerie et du Valois à Crépy‑en‑Valois, où sept œuvres en bon état et une Pietà sont exposées tandis que d'autres pièces, fragilisées, sont en réserve en attente de restauration. Parmi les pièces signalées figurent une Pietà en bois polychrome du milieu du XIVe siècle, un bâton de procession abritant une statuette de saint Laurent (XVIIIe siècle) classé en 1966, plusieurs statues en bois polychrome du XVIe siècle (saint Laurent, saint Jean‑Baptiste, saint Fiacre, un évêque, saint Pierre, saint Nicolas, deux anges céroféraires et divers fragments), un panneau en haut‑relief représentant saint Hubert du XVIe siècle classé en 1966, ainsi qu'une Vierge à l'Enfant assise datée du premier quart du XIVe siècle et classée puis mise en réserve. Sur place, l'élément protégé restant est la clôture du chœur et de la chapelle latérale nord, composée de vingt panneaux sculptés à plis de serviette datant de la première moitié du XVIe siècle et classée en 1925.

Liens externes