Eglise de Bray à Rully dans l'Oise

Eglise de Bray

  • 60810 Rully
Eglise de Bray
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise de Bray : inscription par arrêté du 23 février 1951

Origine et histoire

L'église Saint-Georges, située au hameau de Bray sur la commune de Rully (Oise), occupe un tertre rocheux dans la vallée de l'Aunette et forme, avec l'ancien presbytère mitoyen, un ensemble pittoresque bordé au sud par l'ancien cimetière. Paroissiale et catholique, elle dépend de la communauté Rully–Raray–Montépilloy de la paroisse Saint-Rieul de Senlis et n'accueille qu'une célébration eucharistique annuelle, le jour de l'Ascension. La paroisse de Bray existe au moins depuis le troisième quart du XIe siècle ; en 1068 Guy de La Tour donna la cure pour moitié à l'abbaye Saint-Vincent de Senlis et au prieuré Saint-Nicolas d'Acy, les deux institutions se partageant alors la nomination. Sous l'Ancien Régime la paroisse relève du diocèse et du doyenné de Senlis ; les dîmes passèrent aussi à l'abbaye Saint-Vincent après un don de Guillaume de Gonesse, qui confia à l'abbaye la construction et l'entretien du sanctuaire. L'église, inscrite aux monuments historiques le 23 février 1951, a vu son intérieur restauré par les habitants en 2014–2015. Rien ne subsiste de l'édifice primitif ; la plus ancienne partie conservée est le chœur rectangulaire voûté en berceau, attribué à la période romane autour de 1100. Vers 1170–1180 la construction ajouta une travée voûtée d'ogives prise sur l'emprise de la nef romane, dont les murs orientaux furent conservés et intégrés aux croisillons ultérieurs. Aux alentours des années 1260, l'église prit sa configuration actuelle avec l'adjonction des deux croisillons, non voûtés mais pourvus de fenêtres à remplages rayonnants. Le clocher, ajouté à l'époque moderne, occupe l'angle entre le chœur et le croisillon nord ; la nef a été reconstruite ultérieurement sans caractère stylistique marqué. Le plan intérieur est essentiellement cruciforme et relativement symétrique, l'irrégularité la plus notable étant le clocher qui ne communique avec la nef que par une porte. L'édifice comprend une nef rectangulaire au plafond en bois, un avant-chœur voûté d'ogives peu profond, un chœur voûté en berceau et deux croisillons pourvus de charpentes lambrissées, la sacristie étant aménagée dans le croisillon nord séparée par une cloison en bois. L'accès se fait par le portail sud au début de la nef ; l'ensemble porte des toitures à deux pans et le clocher est coiffé d'une pyramide de pierre. L'intérieur de la nef est une salle simple ouvrant uniquement au sud par la porte et deux fenêtres ; ses murs en moellons conservent des traces d'enduit et de peintures, dont des restes d'une litre funéraire, et le sol est pavé de dalles calcaires fortement usées, peut-être issues d'anciennes dalles funéraires. La particularité architecturale la plus remarquable réside dans le double raccordement entre la nef, l'avant-chœur et les croisillons : arcades latérales et étroits passages rectangulaires flanquent l'arc triomphal, dispositif assez rare et destiné à maintenir la continuité visuelle tout en assurant la circulation par les arcades. La travée voûtée d'ogives est soutenue par deux piliers libres composés chacun d'une colonnette à chapiteau et base et d'un pilier carré d'épaules chanfreinées ; les chapiteaux présentent des motifs de crochets et de feuilles polylobées et les bases associent tores et scoties. La voûte d'ogives est d'exécution rustique, à ogives de profil carré et doubleaux sans mouluration, la clé étant sculptée d'une petite rosace. La travée orientale du chœur conserve la voûte en berceau romane ; la baie du chevet est moderne et la baie latérale sud, en arc brisé, est d'allure gothique, la fenêtre primitive du nord étant partiellement conservée. Les croisillons présentent des colonnettes isolées et des chapiteaux relevant du style gothique rayonnant ainsi que des fenêtres aux remplages élégants : au sud deux lancettes terminées par des trilobes et surmontées d'un quatre-feuilles, au nord des trilobes inscrits dans des lancettes et un quadrilobe inscrit dans un oculus, types qui se répandirent au milieu du XIIIe siècle et dans les années 1260. Les bases et certains profils de ces supports montrent des variantes chronologiques entre nord et sud, ce qui peut indiquer une différence d'époque ou des reprises. À l'extérieur, l'appareil en petits moellons traduit une économie des matériaux, tandis que les baies et les contreforts sont en pierre de taille ; les croisillons, plus profonds que le chœur, et les fenêtres empiétant sur les pignons trahissent l'absence d'un voûtement d'ogives généralisé. Le clocher carré, sans contreforts, se compose de deux niveaux séparés par un bandeau et s'ouvre par des baies en anse de panier, la toiture conservant une pyramide de pierre percée d'ouvertures abat-sons. Parmi le mobilier, deux sculptures classées au titre des objets depuis novembre 1912 sont exposées au musée de l'Archerie et du Valois : une Vierge à l'Enfant en chêne du milieu du XIVe siècle haute de 84 cm, et une Pietà en terre cuite de la seconde moitié du XVIe siècle, attribuée à l'atelier de Germain Pilon. On note aussi un autel en pierre du XIIIe siècle formé de deux colonnettes et d'une tablette aux traces de polychromie, ainsi que deux dalles funéraires scellées dans la nef, l'une rappelant trois enfants de la famille Lérignier morts en 1833–1834 et l'autre celui du curé Charles Tirlet décédé le 29 janvier 1755.

Liens externes