Origine et histoire de l'Église de l'Assomption-de-la-Mère-de-Dieu
L’église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Arinthod, située dans le Jura, est inscrite au titre des monuments historiques en 1991. Sa nef romane, datant du XIIe siècle, a été très remaniée ; elle compte cinq travées et présente une voûte en berceau brisé. À l'origine aveugle, la nef n'a été ouverte que tardivement : en 1864, de profondes fenêtres ont été percées et relevées jusqu'à la toiture. Les côtés nord et sud comprenaient des chapelles latérales qui, par la suppression des murs les séparant, sont devenues des bas-côtés en 1959 et 1961. Le chœur actuel a été construit au début du XVIIIe siècle et reçoit un abondant éclairage par quatre grandes baies aux vitraux simples mais très colorés. Suspendu au centre du chœur, un Christ en croix en bois, daté du XVIIIe siècle, est une œuvre du sculpteur Rosset de Saint-Claude ; les boiseries du chœur et les stalles, de facture très simple, sont également du XVIIIe siècle. Le clocher-porche a été élevé entre 1480 et 1500 ; sous le porche, les culs-de-lampe figurent les symboles des quatre évangélistes : côté sud un ange très abîmé et un taureau, côté nord un aigle et un lion, et la clé de voûte porte un Christ en majesté. Parmi le mobilier, le collatéral sud abrite à droite un autel privilégié en mauvais état, en attente de restauration, ainsi qu'une belle Pietà en pierre polychrome de la fin du XVe siècle. La chaire en bois sculpté, du XVIIIe siècle, est décorée : sur la rampe figurent les Docteurs de l'Église (saint Grégoire le Grand, saint Augustin, saint Ambroise et saint Jérôme), le garde-corps de la cuve porte des représentations de saint Jean, saint Luc, du Christ et des Apôtres, ainsi que saint Marc et saint Matthieu, le panneau du fond montre Moïse tenant les Tables de la Loi, et l'abat-voix est orné d'un ange sonnant de la trompette. Sur le pilier sud, en vis-à-vis de la chaire, se trouve une statue de l'Assomption de la Vierge datant du XVIe siècle ; provenant de la chapelle castrale, elle a été restaurée en 1977 puis replacée dans l'église pour la protéger.