Église de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac en Haute-Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac

  • Le Bourg
  • 87230 Flavignac
Église de lAssomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac
Église de lAssomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac
Église de lAssomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac
Église de lAssomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac
Église de lAssomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac
Église de lAssomption-de-la-Très-Sainte-Vierge de Flavignac
Crédit photo : Nbba - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 6 février 1926

Origine et histoire de l'Église de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge

L'église de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge est située à Flavignac, dans le département de la Haute-Vienne. Elle remonte à une vicairie du IXe siècle et s'appuie probablement sur une cella mérovingienne ou carolingienne ; une église romane construite en 1084 a laissé quelques vestiges, notamment un doubleau. L'édifice actuel a été rebâti en 1497 après des destructions causées par les guerres. De plan en croix latine, il comprend une nef unique de trois travées délimitées par des doubleaux, un transept aux bras inégaux et un sanctuaire à chevet plat. L'ensemble est voûté d'ogives et l'arc séparant la nef et le transept, brisé, semble correspondre à un doubleau de l'ancienne église romane. Une chapelle sud, ouverte dans la troisième travée, date du XVIe siècle et conserve des traces de peintures sur les ogives. Un clocher-tour hexagonal, rare en Limousin, est adossé à l'angle sud-ouest de la première travée ; son premier niveau forme une pièce hexagonale couverte d'une coupole et le second est sommé d'un fronton triangulaire mouluré. Le mur sud est percé d'un portail à trois voussures légèrement brisées, orné de tores en amande retombant sur des colonnettes par l'intermédiaire de chapiteaux à feuillage, et encadré par un cordon à masques ; une tourelle d'escalier rectangulaire le jouxte et, au-dessus du larmier, un petit personnage tient un bouclier et un écusson. Jusqu'au XIIIe siècle, l'église portait le vocable de Saint-Martial ; de cette période non voûtée ne subsistent que partie du mur nord de la nef et deux colonnes rondes engagées situées avant le transept, vestiges du départ du chœur. À partir du milieu du XVe siècle, l'édifice a été profondément remanié et agrandi, avec l'adjonction de la chapelle Notre-Dame de Pitié au sud, le remplacement de l'ancien chœur par un transept et un nouveau chevet, ainsi que l'ajout d'une travée à l'ouest ; la sacristie a été ajoutée vers 1700 contre le mur nord du chevet. Le portail et la tour d'escalier, datés autour de 1500, participent à l'embellissement de la place du village, réorganisée au même moment après le déplacement du cimetière. L'église conserve un mobilier intéressant — retables et autels des XVIIe‑XVIIIe siècles, statues et tableaux du XVe au XVIIIe siècle — ainsi qu'un ensemble de reliquaires et d'objets liturgiques couvrant du XIIIe au XXe siècle, plusieurs pièces étant protégées au titre des Monuments historiques ; ces objets forment le trésor récemment installé dans le clocher. Le noyau de ce trésor fut retrouvé en 1949 dans un placard du chœur : on y compte notamment une monstrance-reliquaire en forme de clocher en cuivre doré de la fin du XIIIe siècle, une monstrance-reliquaire en cuivre gravé du XVe siècle, deux bras-reliquaires (XVe et XVIIIe siècles) et la grande châsse de saint Fortunat contenant le crâne d'un martyr de Rome offert à la paroisse à la fin du XVIIe siècle. La châsse du martyre de sainte Valérie, déposée par la commune de Meilhac, figure parmi les trente-trois châsses émaillées de l'Œuvre de Limoges connues ; on y trouve aussi une monstrance-reliquaire de la Vraie Croix datant d'environ 1800 et divers objets provenant de la petite église de Texon, dont une statue de saint Pierre du XVe siècle. Le trésor est visible aux heures d'ouverture de l'église, qui est normalement accessible tous les jours de 10h à 17h. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 6 février 1926.

Liens externes