Église de l'Assomption de Mouthe dans le Doubs

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église de l'Annonciation

L'église de l'Assomption de Mouthe dépendait à l'origine d'un prieuré rural qui a favorisé le développement du vallon et la constitution d'une paroisse. Une église du XIIe siècle, plusieurs fois agrandie, était tombée en ruine autour de 1730 et l'édifice médiéval fut rasé en 1732. La nouvelle église a été édifiée à partir de 1732 sur les plans de l'architecte bisontin Jean-Pierre Galezot, selon la proposition d'une église-halle, et achevée au début des années 1740. Elle présente un plan basilical précédé d'un clocher-porche en pierre de taille surmonté d'un dôme à l'impériale, caractéristique locale. À l'intérieur, la nef est ouverte par de grandes arcades reposant sur des piliers doriques auxquels répondent des pilastres dans les collatéraux. Trois marches marquent la dernière travée de la nef et séparent ainsi le chœur liturgique du reste de l'édifice ; le maître-autel est inscrit dans une abside en cul-de-four. Le clocher a connu deux incendies successifs, en 1789 et en 1833. L'édifice est dédié à l'Assomption de Marie et fait partie de la paroisse de Mouthe (dite paroisse du Mouthe‑Lac‑Mont d'Or), rattachée au diocèse de Besançon. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 16 avril 2009. Son mobilier est remarquable : les stalles en bois taillé datent de 1553, proviennent de l'abbaye de Mont‑Sainte‑Marie, furent commandées par l'abbé Louis de Vers et sont classées au titre des objets depuis le 5 décembre 1908 ; l'ensemble du maître-autel, composé du maître-autel proprement dit, du tabernacle, des gradins, du retable, du tableau de l'Assomption et des statues de saint Pierre et de saint Paul, date de 1751 et est classé depuis le 24 juin 1975. Le grand orgue construit par Joseph et Claude‑Ignace Callinet en 1838, dont la partie instrumentale est classée depuis le 2 août 1979, a été restauré par Jean‑François Muno en 1985 ; il comporte un clavier de 54 notes, un pédalier de 18 notes et des boiseries ornées de motifs végétaux et d'instruments de musique. Parmi les autres éléments d'intérêt intérieur figurent les stalles, le chemin de croix, une Pietà liée au monument aux morts, le pavage en trompe‑l'œil et les fonts baptismaux.

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