Église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste de Traves

Crédit photo : Ginette Mathis - Sous licence Creative Commons

Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1700

1800

1900

2000

1746

Début de la construction

1747

Bénédiction de l'église

1749

Fin des travaux

1750

Installation du mobilier

1760

Ajout des retables

1829

Ajout du lanternon

1880

Peinture de la coupole

2011-2012

Restauration de la charpente

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. C 113) : classement par arrêté du 17 novembre 1998

Personnages clés


Pierre Joseph Amodru	Entrepreneur bisontin responsable des travaux de construction.
Pierre Nicolas Humbert	Curé de Traves ayant joué un rôle dans la conception de l'église.
Hubert	Artisan ayant réalisé le mobilier en bois et stuc de l'église.
Claude Charles Garnier	Sculpteur bisontin ayant réalisé les retables du maître-autel et des chapelles.
Joseph Garret	Peintre vésulien ayant décoré la coupole et les pendentifs.
Louis Moreau	Architecte ayant ajouté un lanternon à la toiture du clocher.
Richard Duplat	Architecte en chef ayant dirigé la restauration de la charpente et de la toiture.

Origine et histoire de l'Église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste

L'église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste est l'église paroissiale du village de Traves, en Haute-Saône. Elle a été construite entre 1746 et 1749 selon un plan centré en croix grecque, assez rare, et s'ouvre par un clocher-porche typique de Franche-Comté. La coupole sur pendentifs repose sur quatre colonnes à chapiteaux ioniques et la toiture est entourée d'un cimetière. Le presbytère date du XIXe siècle. Pour financer l'édification, les habitants obtinrent l'autorisation de vendre une réserve de bois communaux et procédèrent à deux adjudications ; les travaux furent confiés à l'entrepreneur bisontin Pierre Joseph Amodru. La première pierre fut posée en présence des curés voisins le 13 mai 1746 et l'église fut bénie le 8 novembre 1747 ; Amodru acheva le presbytère à la fin de 1749. Le nom de l'architecte demeure inconnu, mais le curé Pierre Nicolas Humbert, arrivé en 1744, entretenait des relations avec les architectes Jean-Pierre Galezot et Nicolas Nicole, ce qui rend vraisemblable son rôle dans la conception ou l'orientation des plans. À l'intérieur, l'ensemble du mobilier en bois et stuc — maître-autel, retables, statues — est l'œuvre de Hubert en 1750, tandis que les ferronneries datent du XVIIIe siècle. Les retables du maître-autel et des chapelles étaient en place à la Toussaint 1760 et ont été réalisés par le sculpteur bisontin Claude Charles Garnier. La coupole et les pendentifs ont été peints par le peintre vésulien Joseph Garret en 1880. Un lanternon fut ajouté à la toiture du clocher par l'architecte Louis Moreau en 1829. Après une visite en 1840, le cardinal Mahieu demanda la réfection des dorures et une remise en peinture intérieure sous le contrôle des architectes Charles Vincent Théodore Lebeuffe et Adrien Renahy. Une restauration complète de la charpente et de la toiture a été dirigée par l'architecte en chef Richard Duplat en 2011–2012. L'église est classée au titre des monuments historiques depuis le 17 novembre 1998 et son mobilier et ses statues font l'objet d'une inscription au titre des objets historiques depuis le 12 décembre 1959.