Origine et histoire de l'Église de la Dormition
En 1250 est mentionné le « castrum de Petramala », rattaché à la vignerie et au diocèse d'Uzès ; un petit ensemble fortifié semblait occuper l'éperon immédiatement derrière l'église actuelle. Un prieuré fut fondé à Peyremale par des moines bénédictins de l'abbaye de Sauve, qui ont probablement édifié l'église romane primitive. Ce prieuré porta par la suite, jusqu'à la Révolution, le nom de prieuré Notre‑Dame de Peyremale et dépendait de la collation de l'évêque d'Uzès. En 1731, l'église fut modifiée pour augmenter sa capacité : une chapelle semi‑ogivale au sud, une tribune et un clocher furent ajoutés. Entre 1833 et 1881, on a réalisé un porche et une porte, et la petite chapelle de la Vierge a été agrandie pour servir de sacristie. L'édifice est construit en matériaux locaux : moellons plats et irréguliers de schiste gréseux brun, couverts de lauzes ; les encadrements des rares baies, les chaînages d'angles et la corniche en doucine sont en grès clair. L'interruption de la corniche au niveau de la façade occidentale et la surélévation de la toiture de la nef au pignon témoignent d'une reconstruction partielle au XVIIe siècle. Le clocher, trapu et aveugle, surmonte la façade ouest. Le plan général est de type cruciforme ; l'ajout de deux chapelles latérales forme un faux transept. La nef est voûtée en berceau brisé sur doubleau, les chapelles sont également en berceau brisé et l'abside est en cul‑de‑four. La chapelle nord conserve des traces de peinture rougeâtre qui semblent représenter des signes du zodiaque séparés par des traits doubles. Stylistiquement, cette église se rattache au groupe régional de type Bonnevaux, lié à une communauté monastique de bâtisseurs réputés pour leurs jeux décoratifs obtenus par l'emploi de pierres de teintes différentes.