Église de la Madeleine à Paris à Paris 8ème dans Paris 8ème

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église de la Madeleine à Paris

  • Place de la Madeleine
  • 75008 Paris 8e Arrondissement
Église de la Madeleine - Paris 8ème
Église de la Madeleine à Paris
Église de la Madeleine à Paris
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Église de la Madeleine à Paris
Crédit photo : Shahee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise de la Madeleine : classement par arrêté du 20 mai 1915

Origine et histoire de l'Église de la Madeleine

L’église de la Madeleine, située sur la place de la Madeleine dans le 8e arrondissement de Paris, est un exemple marqué d’architecture néoclassique, reconnaissable à son portique octostyle et à sa ceinture de 52 colonnes corinthiennes ; l’édifice mesure 108 mètres de long, 43 mètres de large et 30 mètres de haut. La décision de construire une nouvelle église prit racine au milieu du XVIIIe siècle lorsqu’il fut jugé que l’ancienne église desservant le faubourg de la Ville-l’Évêque était devenue trop exiguë, et le projet s’inséra dans un vaste réaménagement urbain qui fixa son emplacement actuel. Les plans initiaux furent confiés en 1757 à Pierre Contant d’Ivry, qui proposa une église en croix latine surmontée d’un dôme ; la mort de l’architecte et les évolutions stylistiques entraînèrent plusieurs remaniements du projet. Pendant la Révolution, les travaux furent interrompus et le chantier employa provisoirement les sous-sols à d’autres usages. Sous le Premier Empire, Napoléon Ier décida en 1806 de transformer le projet en un temple à la gloire de la Grande Armée, et le plan de Pierre-Alexandre Vignon, inspiré de l’Antiquité gréco-romaine, fut retenu. Les travaux reprirent, furent de nouveau ralentis puis interrompus, et après diverses hésitations l’usage flip-flopa encore : on envisagea un moment d’en faire une gare, avant de maintenir finalement la destination religieuse. À la Restauration, Louis XVIII proposa que l’église ait un caractère expiatoire dans son décor, sans modifier le plan général, et Vignon, mort en 1828, laissa la direction des travaux à Jean-Jacques-Marie Huvé. Huvé acheva la construction et organisa la décoration intérieure en s’inspirant des thermes antiques et d’un décor polychrome, sous le contrôle d’une commission officielle, mobilisant un grand nombre d’artistes et de sculpteurs romantiques. Le fronton sculpté par Philippe Joseph Henri Lemaire représente Le Jugement dernier et acheva sa réalisation en 1833 ; la loi de 1834 permit de dégager des crédits qui contribuèrent à l’achèvement du chantier, le culte étant transféré dans l’édifice dans les années 1840 et l’église étant consacrée par Mgr Affre. La construction, longue d’environ quatre-vingts ans, reflète les nombreuses inflexions politiques et esthétiques qui ont marqué la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Aujourd’hui, le curé de la Madeleine est Patrick Chauvet.

L’édifice a connu, depuis sa construction, d’importantes campagnes de restauration : des échafaudages sont en place depuis 1998 pour des reprises structurelles et la préfecture de police a prononcé en 2011 un arrêté de péril ; la pollution a en outre encrassé les sculptures et peintures, rendant nécessaires des interventions artistiques. La Fondation Avenir du Patrimoine a lancé en 2015 un fonds de soutien pour la restauration, et la Mairie de Paris a engagé en 2021 dix millions d’euros pour la restauration de la façade sur la rue Royale, des travaux qui ont mis au jour la présence de structures métalliques dans la pierre ; le coût total estimé d’une restauration complète a été chiffré à 80 millions d’euros selon la presse. La rénovation des lustres, financée par des dons privés, s’est achevée début 2023.

La Madeleine possède un grand orgue construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1846, qui compte aujourd’hui quatre claviers, un pédalier et soixante jeux ; le titulaire du grand orgue est François-Henri Houbart. L’orgue de chœur, également de Cavaillé-Coll et antérieur au grand orgue, date de 1843 ; il dispose de deux claviers de 56 notes, d’un pédalier de 32 notes, de transmissions électriques et de vingt jeux, et il a été transformé à plusieurs reprises (par Cavaillé-Coll, par la maison Gonzalez après la Première Guerre mondiale, puis électrifié et doté d’une console mobile en 1976, avec des interventions plus récentes). Une succession de titulaires et de maîtres de chapelle a façonné la vie musicale de la Madeleine, parmi lesquels figurent des noms connus tels que Pierre‑Louis Dietsch, Théodore Dubois, Gabriel Fauré et Joachim Havard de la Montagne ; Michel Geoffroy est titulaire de l’orgue de chœur depuis 2001.

L’église a par ailleurs accueilli de nombreuses cérémonies funèbres de personnalités : on y a rendu hommage à Frédéric Chopin, Jacques Offenbach, Charles Gounod, Camille Saint‑Saëns, Gabriel Fauré, Coco Chanel, Joséphine Baker, Dalida, Johnny Hallyday et bien d’autres, faisant de la Madeleine un lieu de mémoire collective. Par son architecture, sa décoration et sa longue histoire, l’église de la Madeleine demeure un monument emblématique du paysage parisien et du patrimoine religieux et artistique du XIXe siècle.

Liens externes