Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne à Louresse-Rochemenier en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne

  • Les Varennes
  • 49700 Louresse-Rochemenier
Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne
Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne
Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne
Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne
Église de la Madeleine-et-Saint-Jean de Varenne
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise de Varenne (restes de l'ancienne) : inscription par arrêté du 29 août 1977

Origine et histoire de l'Église de la Madeleine-et-Saint-Jean

L’église de la Madeleine-et-Saint-Jean, dite église de Varenne, se situe sur la commune de Louresse-Rochemenier, dans le Maine-et-Loire. Sa fondation reste incertaine, mais la paroisse est attestée au moins dès le XIIIe siècle. Elle fut ruinée lors des Guerres de religion par des troupes huguenotes et le village de Varennes fut alors détruit ; l’église et les habitations ne furent pas reconstruites. Il ne subsiste aujourd’hui que la partie centrale du pignon ouest, qui semble appartenir aux XIIIe–XIVe siècles. L’édifice était dédié à sainte Madeleine et à saint Jean ; plusieurs curés sont attestés aux XVe et XVIe siècles, notamment Jean Bohic, Pierre Bouchier, Jacques Lemesle, Jean Rouault et Jean Esnault. La population de Varennes a probablement gagné les carrières souterraines de falun du hameau voisin de Rochemenier, transformées en habitations troglodytiques ; le service paroissial fut transféré à la chapelle Sainte-Émérance de Rochemenier, jusqu’alors dépendante de Varennes. L’ensemble est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 29 août 1977. À 200 mètres se trouve le château privé du Pont-de-Varenne, avec chapelle et douves, où une allège sculptée, selon Célestin Port, pourrait provenir de l’église de Varennes. Une tradition locale évoque aussi le « saut des mariés » au Pont, avec une amende de quinze boisseaux d’avoine pour les récalcitrants.

Architecturalement, il ne reste que le pignon ouest, soutenu par deux contreforts à trois étages et percé d’un portail remarquable. La pointe du pignon a été tronquée et un triangle a été ajouté postérieurement, abritant un clocher-mur à double bretèche aujourd’hui dépourvu de cloches. Le portail présente une baie tréflée inscrite dans quatre voussures ogivales, surmontée d’un gâble triangulaire dont les rampants sont ornés de choux frisés attribués au XIVe siècle ; ce gâble est percé d’un quadrilobe. Des contreforts récents ont été ajoutés au revers pour consolider la façade déséquilibrée. Les assises de fondation associent de grosses pierres de grison (falun de Doué-la-Fontaine) et du schiste de la région d’Angers, liées par un mortier de chaux et gravier de bonne qualité. Restée longtemps sur une propriété privée et en dégradation jusqu’à la fin du XXe siècle, la parcelle a été acquise par la commune en 2009 ; des travaux de consolidation ont été menés grâce au financement de la commune et de ses habitants, avec l’appui du Conseil général et de la Fondation du patrimoine.

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