Eglise de la Mission de France à Marseille 1er dans les Bouches-du-Rhône

Eglise de la Mission de France

  • 13001 Marseille
Eglise de la Mission de France
Eglise de la Mission de France
Eglise de la Mission de France
Eglise de la Mission de France
Eglise de la Mission de France
Crédit photo : Rvalette (changes by Rabanus Flavus) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise de la Mission de France (ancienne) (cad. D 139) : inscription par arrêté du 8 décembre 1965

Origine et histoire

L'église de la Mission de France, située au 44 rue du Tapis-Vert dans le 1er arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), a été construite à la fin du XVIIe siècle et rénovée au XIXe siècle. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 8 décembre 1965. Les prêtres de la Mission, congrégation fondée par saint Vincent de Paul et aujourd'hui appelés Lazaristes, s'installèrent dans le quartier de l'arsenal des galères et, dans le cadre des travaux d'agrandissement de la ville menés sous Louis XIV et la direction de Nicolas Arnoul, édifièrent une église et divers bâtiments entre 1648 et 1673 sur un terrain délimité par les rues du Tapis-Vert, Thubaneau, de la Mission de France et Longue-des-Capucins. Lors de la Révolution, les bâtiments de la Mission devinrent biens nationaux et l'église fut louée de 1791 à 1794 par les protestants, qui y célébrèrent leur premier culte officiel à Marseille ; en 1795 les bâtiments conventuels furent vendus, à l'exception de l'église. En 1839, Mgr Eugène de Mazenod confia l'édifice aux Jésuites, qui entreprirent de 1841 à 1865 une reconstruction importante et firent communiquer l'entrée avec la rue du Tapis-Vert. En 1860 le cimentier Désiré Michel réalisa la façade telle qu'on la voit aujourd'hui, et en septembre 1864 le maître-autel fut consacré par Mgr Petagna, évêque de Castellamare. En 1865 la maison Puget de Toulouse y installa un orgue dont le buffet avait été dessiné par l'architecte marseillais Henry Condamin ; c'est également dans une des chambres de la maison des Jésuites que mourut, le 21 janvier 1861, Jean-François-Régis Barthès S.J., fondateur de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Compassion. Les lois anticongrégationnistes de la IIIe République entraînèrent l'expulsion des Jésuites : l'église passa alors à la municipalité et fut fermée au culte en 1901, servant successivement de salle de concert, d'école de maçonnerie puis d'entrepôt de matériel scolaire jusqu'en 1979. Rendue au culte en 1984, elle fut confiée par la ville à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et consacrée à saint Pie X. Le buffet de l'orgue fut transféré en 1933 à la chapelle du grand séminaire, la tuyauterie d'origine disparut et un instrument à transmission électrique fut alors monté à partir d'un orgue de cinéma. En 1989 la paroisse reçut la tuyauterie d'un orgue de Tours et, lorsque la ville décida en 1990 de restituer l'instrument dans son buffet, un orgue de dix-sept jeux fut remonté sur la tribune et joué pour la première fois à la messe de minuit de Noël 1991. Mme Odile Pierre en fit l'inauguration publique et Mgr Tissier de Mallerais le bénit solennellement ; la paroisse organisa alors le festival de musique sacrée "Médiévances", renouvelé l'année suivante avant de s'interrompre au départ du prieur. En 2006 la paroisse acquit d'occasion un orgue d'esthétique baroque d'Allemagne, adapté au buffet originel par le facteur Yves Cabourdin ; la transmission mécanique fut refaite, l'instrument réharmonisé et plusieurs transformations successives permirent d'enrichir la composition (ajout de trompettes en chamade, remplacement de certains jeux) pour aborder les répertoires allemands et français des XVIIe et XVIIIe siècles. Thierry Boccamaïello est titulaire de l'orgue depuis 1991. Le maître-autel de 1864 ayant disparu, il fut remplacé par un autel provenant d'une chapelle latérale de l'ancienne église Saint-Martin, rasée en 1887 lors du percement de la rue Colbert. En août 2020 une chaire en sapin provenant du couvent des Sœurs Victimes du Sacré-Cœur de Jésus, jusque-là situé rue Levat à la Belle de Mai, y a été installée, et un tableau représentant le baptême du Christ a été placé la même année derrière le baptistère. La bibliographie comporte notamment les ouvrages de Jean-Michel Sanchez (1996) et de Jean-Robert Cain et Emmanuel Laugier (2010), et la photothèque conserve des vues de l'intérieur, de l'autel et de l'orgue de tribune. Des références et notices figurent enfin sur des portails consacrés au catholicisme, à l'architecture chrétienne, à Marseille et aux monuments historiques, ainsi que sur des corpus spécialisés comme clochers.org.

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