Origine et histoire de l'Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge
L’église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, située à Fouchères dans l’Aube, présente une nef romane ainsi qu’un chœur et un transept datés du début du XIIIe siècle, comme l’indiquent les chapiteaux à crochets du chœur. On observe encore des traces de peinture ocre rouge sur les nervures des voûtes de cette partie. La nef comprend trois travées plafonnées et un bas-côté au nord. Le transept double est suivi d’un chœur à chevet plat, percé d’un triplet et d’une rosace. Un petit clocher s’élève au-dessus de la nef, au niveau de la troisième travée. Plusieurs verrières ont été réalisées à la fin du XIXe siècle par le verrier Tamoni, notamment celles consacrées à saint Henri, sainte Marguerite et au Christ entouré des apôtres. Les personnages du triplet du chevet sont l’œuvre de Gruber et datent de 1940. La seule verrière ancienne de l’église, datée de 1575, se trouve dans la première travée nord du transept ; elle se compose de deux lancettes en plein cintre, coiffées d’un tympan à oculus et de deux écoinçons. Les lancettes représentent la Mort de la Vierge en présence des apôtres et du donateur, Elion d'Amoncourt, abbé des abbayes de Saint‑Martin de Troyes et de Boulancourt et prieur de Fouchères, présenté par saint Benoît (ou peut‑être par saint Robert de Molesmes) devant un fond architectural de style Renaissance. Ce donateur a vraisemblablement engagé certaines transformations du bâtiment, notamment l’agrandissement des baies. La verrière de 1575 a été restaurée en 1861, en 1907 par Bonnot, puis en 1980 par Vinum ; une inscription au bas du vitrail mentionne la donation et la date. L’oculus montre l’Assomption de la Vierge entourée d’angelots. L’édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1840 et ses vitraux ont été classés au titre d’objet le 27 décembre 1913.