Église de la Nativité-de-la-Vierge du Mesnil-Aubry au Mesnil-Aubry dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique flamboyant Eglise baroque

Église de la Nativité-de-la-Vierge du Mesnil-Aubry

  • 27-29 Rue de Paris
  • 95720 Le Mesnil-Aubry
Église de la Nativité-de-la-Vierge du Mesnil-Aubry
Église de la Nativité-de-la-Vierge du Mesnil-Aubry
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Crédit photo : Clicsouris - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église de la Nativité-de-la-Vierge

L'église de la Nativité-de-la-Vierge, anciennement dédiée à saint Fiacre, se trouve au Mesnil-Aubry, dans le Val-d'Oise, en Île-de-France; sa façade occidentale donne sur la rue de Paris. L'édifice, bâti presque entièrement au XVIe siècle, est essentiellement de style Renaissance, mais le bas-côté nord, élevé dans les années 1530, et plusieurs voûtes relèvent du gothique flamboyant. La nef, le chœur et le bas-côté sud sont l'œuvre du maître-maçon luzarchois Nicolas de Saint-Michel ; ils ont été construits lors d'une unique campagne de travaux d'environ trente ans, qui s'est achevée en 1587, conférant à ces parties une forte unité stylistique. Les étages supérieurs du clocher et le registre supérieur de la façade datent de la fin du XVIIe siècle et constituent une rare manifestation du style baroque en pays de France ; le couronnement en bulbe a été ajouté au XVIIIe siècle. L'église a été classée monument historique dès la liste de 1840, parmi les tout premiers monuments historiques du futur département du Val-d'Oise.

Érigée en paroisse au XIIe siècle, la localité conserve peu d'éléments de la première église : des dalles funéraires, dont celle de Blanche de Popincourt, une statue de la Vierge allaitante et un vitrail du XVe siècle remonté dans la quatrième travée du bas-côté sud (baie n° 10). La construction de l'édifice actuel débute en 1531 avec le bas-côté nord, puis reprend après le rachat de la seigneurie par le connétable Anne de Montmorency en 1551, qui engage des artisans proches de ceux d'Écouen et apporte des moyens importants au chantier. Le chœur est achevé en 1567 et les dernières voûtes en 1582 ; à partir de 1567 les fils de Montmorency assurent le financement des travaux.

La situation de l'église est marquée par son implantation au sud du bourg : la façade occidentale donne sur la rue, l'élévation septentrionale sur une petite place utilisée comme parking, et une ruelle étroite contourne le chevet jusqu'à un cul-de-sac ; l'élévation méridionale est partiellement occultée parce qu'il est impossible de la contempler de loin. L'édifice, régulièrement orienté, se compose d'un vaisseau central de cinq travées et de deux bas-côtés qui s'étendent jusqu'à la quatrième travée du vaisseau ; les collatéraux ont la moitié de la largeur du vaisseau central. Les quatre premières travées du vaisseau central sont carrées et la dernière présente des pans coupés tout en conservant la même profondeur et largeur ; les trois premières travées des collatéraux sont barlongues, les deux dernières presque carrées.

L'ensemble du vaisseau central et du bas-côté sud est voûté sur croisées d'ogives à liernes et tiercerons, avec une voûte sexpartite au-dessus de la quatrième travée, tandis que le bas-côté nord ne présente que certaines travées voûtées selon le modèle flamboyant et quelques dessins de nervures particuliers. À l'extérieur, la façade septentrionale, très décorée, affiche un décor flamboyant riche mais fortement détérioré : contreforts à niches superposées, dais, pinacles, fines arcatures plaquées et frises, ponctués de petits animaux fantastiques et de putti qui témoignent d'une influence renaissante. Les élévations est et sud sont plus sobres et viennent en contraste, dominées par de grandes fenêtres au remplage Renaissance et par une frise d'entablement qui se poursuit sur le chevet.

La façade occidentale, dont le rez-de-chaussée et la base du clocher datent des années 1550, adopte le schéma d'un arc de triomphe avec pilastres, niches et une frise alternant triglyphes et médaillons ; on y remarque un oculus oval au-dessus du portail central et, à gauche, l'épée de connétable en référence à la famille de Montmorency. Le massif du clocher, légèrement en retrait, présente des aménagements suggérant des massifs octogonaux, une tourelle d'escalier dissimulée, des baies de grande dimension aux étages supérieurs et se termine par des balustrades et un toit en bulbe surmonté d'une boule et d'une croix ajourée.

L'intérieur se distingue par la clarté des lignes, l'harmonie des proportions et un caractère élancé rare pour une église de la Renaissance; malgré des murs hauts aveugles, l'éclairage est assuré par les larges baies des bas-côtés et de l'abside. Nicolas de Saint-Michel emploie l'ordre colossal pour les supports : de grandes colonnes engagées remontent les murs jusqu'à un chapiteau carré unique qui reçoit la retombée des ogives, doubleaux, liernes et formerets, tandis que le registre inférieur des grandes arcades et des bas-côtés adopte l'ordre dorique avec colonnes engagées. Le bas-côté nord conserve des éléments gothiques indépendants, notamment trois dais d'une grande finesse et trois consoles, dont deux figurées, qui ne se retrouvent pas ailleurs dans l'église.

Six verrières sont classées au titre des objets depuis le 28 juillet 1904 ; il s'agit de l'ensemble des verrières polychromes ou partiellement polychromes, à l'exception du tympan de la baie n° 12, et les verrières actuelles résultent de recompositions et d'assemblages de fragments. Une première réorganisation des vitraux date de 1735, et Jean Gaudin procède à des restaurations et à une nouvelle disposition en 1929 ; les trois vitraux du chevet et le dernier vitrail nord sont entièrement polychromes, les deux autres ne le sont qu'au registre supérieur. Les verrières du chevet reprennent des motifs montmorencynois et religieux : la baie centrale (n° 0) conserve le tympan avec l'alérion des Montmorency et un registre médian de donateurs dont une partie date de 1583; la baie n° 1 montre Anne de Montmorency âgé conformément à une datation de 1562; la baie n° 2 réunit des fragments anciens et des compléments de Jean Gaudin. Les autres verrières se présentent comme des assemblages chronologiques : la baie n° 8 illustre la vie de saint Nicolas avec un registre inférieur en verre blanc et jaune d'argent de 1634, la baie n° 10 associe un élément probablement du XVe siècle à un tympan de la fin des années 1560 et des verres incolores peinturés de 1631, et la baie n° 11 est une recomposition du XVIIIe siècle à partir de panneaux du milieu du XVIe siècle.

Parmi les éléments mobiliers classés figurent la Vierge allaitante en pierre de 144 cm commandée par Blanche de Popincourt à la fin du XIVe siècle, dont la polychromie a disparu, ainsi que le dossier de banc d'œuvre en chêne du XVIIe siècle portant la figure de saint Fiacre. La dalle funéraire de Blanche de Popincourt, morte en 1422, est la plus remarquable des pierres conservées ; le visage et les mains en marbre qui y étaient appliqués furent arrachés pendant la Révolution et la dalle est aujourd'hui appuyée contre le mur du bas-côté sud. S'y ajoutent d'autres dalles funéraires aux effigies gravées datées des XVIe et XVIIe siècles, le maître-autel en pierre et ses statues du XVIe siècle, ainsi qu'un retable en bois de la fin du XVIIe siècle dans l'autel du bas-côté sud, qui comporte notamment un tableau de l'éducation de la Vierge par sainte Anne et saint Joachim.

Liens externes