Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la nef et du chœur romans.
XIIIe siècle
Ajout du clocher gothique
Ajout du clocher gothique XIIIe siècle (≈ 1350)
Construction du clocher gothique et renforcement de la façade.
XIVe siècle
Construction initiale
Construction initiale XIVe siècle (≈ 1450)
Édification de la nef et du chevet par Philippe le Bel.
1531
Ajout de la chapelle
Ajout de la chapelle 1531 (≈ 1531)
Construction de la chapelle adossée à la façade sud.
XVe siècle
Restauration et rénovation
Restauration et rénovation XVe siècle (≈ 1550)
Rénovation des éléments gothiques et ajout de nouvelles sculptures.
Milieu du XVe siècle
Reconstruction et élévation
Reconstruction et élévation Milieu du XVe siècle (≈ 1550)
Reconstruction de l'édifice et élévation en collégiale sous l'impulsion de l'archevêque d'Auch Philippe de Lévis.
Milieu du XVIe siècle
Fortification de l'église
Fortification de l'église Milieu du XVIe siècle (≈ 1650)
Aménagement de salles habitables, d'un chemin de ronde et de canonnières.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (à l'exception de la sacristie) : inscription par arrêté du 23 septembre 1926
Personnages clés
Philippe le Bel
Roi de France ayant ordonné la construction initiale de l'église.
Philippe de Lévis
Archevêque d'Auch responsable de la reconstruction et de l'élévation en collégiale au XVe siècle.
Origine et histoire de l'Église de la Nativité-de-Notre-Dame
L'église de la Nativité-de-Notre-Dame de Beaumarchés, située dans le Gers, est un édifice gothique de plan toulousain présentant une nef unique de plan trapézoïdal et un chœur polygonal. La nef et le chevet ont été édifiés au XIVe siècle par Philippe le Bel; les clefs de voûte de la nef et de l'abside portent l'écu aux trois fleurs de lys et la couronne royale, et la clef de la première travée représente Daniel et les lions. Le chevet, plus étroit et plus bas que la nef, est le seul élément subsistant de la première phase de construction, réalisée peu de temps après la fondation de la bastide et probablement au cours de la première moitié du XIVe siècle. Le reste de l'édifice a été reconstruit au milieu du XVe siècle sous l'impulsion de l'archevêque d'Auch Philippe de Lévis, au moment où l'église fut élevée en collégiale; les voûtes de la nef et le clocher-porche monumental datent de cette période. La chapelle adossée à la façade sud, située au droit de la dernière travée de la nef, date du XVe siècle et porte une dédicace indiquant son ajout vers 1531. Le porche, ajouté au XVIe siècle, est voûté sur croisées d'ogives avec liernes et tiercerons; sa clef de voûte porte également l'écu aux trois fleurs de lys. Six niches occupent les angles intérieurs du porche et les culs-de-lampe sont sculptés des attributs des quatre évangélistes. Trois moulures prismatiques aux chapiteaux sculptés d'une simple bague et de feuillages ornent les ébrasements extérieurs et se poursuivent sur les voussures. L'escalier d'accès au clocher est à vis et sa main-courante est taillée dans le noyau; le porche constitue la partie inférieure d'une tour dont la construction a été interrompue au premier étage. Une corniche en encorbellement soutient la balustrade du chemin de service qui ceinture le clocher en traversant les contreforts; la modénature alterne un rang de feuilles d'acanthe, une doucine, une gorge, deux rangées d'ornements sculptés puis une rangée de têtes d'hommes et d'animaux. Au milieu du XVIe siècle, l'église fut fortifiée : des salles habitables furent aménagées au-dessus de la chapelle sud, un chemin de ronde fut établi au-dessus des voûtes de la nef entre le clocher et le chevet, et la partie sommitale reçut des canonnières. L'édifice aurait été en partie détruit lors des guerres de religion, mais l'ampleur des éléments conservés permet de douter de l'importance de ces destructions, selon Balagna. Le livre terrier de 1751 signale que le cimetière entourait encore l'église à cette date, tandis que le plan cadastral de 1834 montre la disparition du cimetière et la présence d'un vivier près du clocher-porche, peut-être vestige d'un fossé de protection. L'église, à l'exception de la sacristie, est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. À l'intérieur, le maître-autel est constitué de blocs de pierre taillée. Les trois vitraux de l'abside illustrent des épisodes majeurs de la vie de la Vierge : à gauche l'Adoration des mages avec en bas l'Immaculée Conception, au centre l'Annonciation avec en bas sainte Anne et saint Joachim, et à droite l'Assomption de Marie accompagnée d'une scène inférieure non identifiée dans la documentation. Quelques objets mobiliers de l'église sont référencés dans la base Palissy et des vues du lieu montrent la façade, le confessionnal et le chœur.