Eglise de la paroisse Saint-André

Eglise de la paroisse Saint-André

  • 97111 Morne-à-l'Eau
Eglise de la paroisse Saint-André
Eglise de la paroisse Saint-André
Eglise de la paroisse Saint-André
Crédit photo : Enrevseluj - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1928
Destruction par cyclone
26 juillet 1930
Adjudication des travaux
1930-1933
Reconstruction de l'église
1992
Inscription monument historique
2017
Classement monument historique
2020
Restauration du clocher
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église Saint-André, y compris son emmarchement et son parvis, telle que figurée en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. AC 6, 7) : classement par arrêté du 8 juin 2017. L'ensemble formé par le presbytère, le parvis et le calvaire de l'église Saint-André, tel qu'il est représenté sur le plan annexé à l'arrêté (cad. AC 6, 7) : inscription par arrêté du 24 mars 2017

Personnages clés

Ali Tur Architecte parisien chargé de la reconstruction de l'église après le cyclone de 1928.
Auguste Perret Architecte ayant influencé indirectement les travaux de l'église Saint-André.

Origine et histoire

L'église paroissiale Saint-André, dédiée à l'apôtre André et rattachée au diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, se situe à Morne-à-l'Eau en Guadeloupe. Elle a été reconstruite de 1930 à 1933 sur les ruines de la chapelle détruite par le cyclone du 12 septembre 1928, d'après les plans de l'architecte parisien Ali Tur (1889-1977), chargé par l'État de la reconstruction de l'île. Entre 1930 et 1936, Ali Tur et son agence réalisèrent cent vingt édifices, dont cinq églises ; l'église Saint-André est la première qu'il construisit en Guadeloupe. L'architecte, l'un des intervenants du ministère des Colonies, dirigea des travaux pour des édifices gouvernementaux et de nombreux bâtiments communaux. Il opta pour le béton, matériau alors peu employé, dont l'usage contribua au déclin des constructions en bois. L'édifice, adjudiqué le 26 juillet 1930 pour 1 800 000 francs, adopte un plan basilical sans transept ; la nef, organisée en trois travées, présente un vaisseau central haut de 13 mètres. De grandes baies verticales assurent éclairage et ventilation ; elles étaient autrefois fermées par des lames verticales créant des contrastes de lumière. Des claustras moulés en béton ferment les murs de la tribune et le plafond de la nef, protégés par des lames de béton pour limiter l'ensoleillement et les intempéries ; ces dispositifs remplacent les vitraux et permettent des effets de clair-obscur. Le narthex, formé d'une galerie couverte à caissons débordante, s'ouvre via une double volée d'escalier à grand emmarchement. L'église domine un parvis sur lequel s'ouvre le presbytère, également dessiné par Ali Tur. Le clocher-campanile, prévu dès les plans pour être détaché du corps de l'église, fut finalement érigé derrière l'abside ; ajouré de claustras verticaux, il est surmonté d'une croix pattée et porte une horloge. On note l'influence indirecte des travaux d'Auguste Perret, notamment de l'église Notre-Dame du Raincy, dans le soin apporté à l'entrée de la lumière et aux ornements. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1992, classé en 2017, a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » et a bénéficié en 2019 de financements dans le cadre du second Loto du patrimoine ; le clocher a par ailleurs fait l'objet d'une restauration en 2020 grâce à ces soutiens.

Liens externes

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Voir également

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