Eglise de la Sainte-Trinité

Eglise de la Sainte-Trinité

  • 97129 Lamentin
Crédit photo : Enrevseluj - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
XVIIe siècle
Fondation de la commune
1843
Destruction par tremblement de terre
27 janvier 1855
Pose de la première pierre
1859
Bénédiction provisoire
27 juin 1860
Consécration de l'église
1887
Commande de l'orgue
1899
Dégâts causés par un cyclone
Septembre 1928
Destruction par l'ouragan Okeechobee
1931
Début de la reconstruction
2009
Inscription aux monuments historiques
8 juin 2017
Classement aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église de la Sainte-Trinité, telle que délimitée en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. AD 79) : classement par arrêté du 8 juin 2017

Personnages clés

Ali Tur Architecte responsable de la reconstruction de l'église en 1931, introduisant le style Art déco et le béton armé.
Mgr Forcade Évêque ayant consacré l'église en 1860.

Origine et histoire

L'église de la Sainte-Trinité de Lamentin, située rue de la République en Guadeloupe, est une église catholique reconstruite au XXe siècle. Plusieurs édifices se sont succédé depuis la fondation de la commune au XVIIe siècle ; le tremblement de terre de 1843 détruisit l'une d'entre elles et une reconstruction fut engagée en 1855, la première pierre ayant été posée le 27 janvier 1855, l'édifice étant provisoirement béni à Noël 1859 puis consacré par Mgr Forcade le 27 juin 1860. L'orgue fut commandé en 1887 aux ateliers Didier d'Épinal et livré l'année suivante. Après des dégâts causés par un cyclone en 1899, l'ouragan Okeechobee anéantit complètement l'église en septembre 1928. La reconstruction commença en 1931 sous la direction de l'architecte Ali Tur, qui réalisa plus d'une centaine de bâtiments civils et religieux sur l'île après le cyclone. Le financement attribué par la commune, obtenu par adjudication, s'éleva à 1 230 000 FRF, empruntés auprès du Crédit foncier colonial ; ce montant n'inclut pas la construction du presbytère qui est rattachée à l'église. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2009 puis classé par arrêté du 8 juin 2017 et bénéficie également du label « Patrimoine du XXe siècle ».

L'atelier d'Ali Tur rompt avec l'architecture traditionnelle créole en faisant de l'église l'un des premiers bâtiments en béton armé de Guadeloupe, dans un style clairement Art déco. Conçu selon un plan basilical de proportions modestes, l'édifice présente une nef centrale flanquée de deux bas-côtés et un chœur, sans transept. La façade principale affiche une parfaite symétrie tandis que les façades latérales développent un rythme ternaire ; l'intérieur, sobre, reste cohérent avec le langage Art déco de l'extérieur. Ali Tur a reconstruit la façade en s'inspirant du plan primitif tout en employant le béton armé pour la voûte en berceau, la charpente du toit bombé et les deux clochers encadrant l'édifice. Il a également dessiné certains éléments fixes, comme les bénitiers et les chaires, et introduit de nombreux ornements caractéristiques : claustras favorisant la ventilation naturelle, fonts baptismaux, carrelages en grès cérame à motif central en damier, emmarchements extérieurs, escalier intérieur, colonnes cylindriques et vitraux en moucharabieh. L'église possède en outre un escalier ajouré remarquable, tournant à retours, réalisé en maçonnerie, et la façade est décorée d'un Christ aux pieds joints au centre d'un panneau de claustras.

Liens externes

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Voir également

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