Construction romane initiale Fin du XIe siècle (≈ 1195)
Édification de l'église d'origine romane.
XIIe siècle
Premiers remaniements
Premiers remaniements XIIe siècle (≈ 1250)
Modifications architecturales et ajout de modillons romans.
XVe siècle
Réaménagement liturgique
Réaménagement liturgique XVe siècle (≈ 1550)
Ajout de piscines et modifications intérieures.
XVIIe siècle
Ajout du clocher-mur
Ajout du clocher-mur XVIIe siècle (≈ 1750)
Construction du clocher-mur séparant la nef du chœur.
Milieu du XVIIIe siècle
Construction de la sacristie
Construction de la sacristie Milieu du XVIIIe siècle (≈ 1850)
Adjonction d'une sacristie au chevet plat.
1868
Fonte de la cloche
Fonte de la cloche 1868 (≈ 1868)
Remplacement des cloches d'origine par une nouvelle cloche.
1869
Ajout d'une pietà
Ajout d'une pietà 1869 (≈ 1869)
Installation d'une pietà en fonte dans le cimetière.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église en totalité (cad. AB 85) : inscription par arrêté du 5 octobre 2001
Personnages clés
Prêtre Lefort
Curé de Pierrepont jusqu'à la Révolution.
Préfet Turgot
Préfet du Calvados ayant rattaché Pierrepont à Lantheuil en 1835.
J. Sanson
Auteur de la pietà en fonte installée dans le cimetière en 1869.
Origine et histoire de l'Église de la Sainte-Trinité
L'église de la Sainte-Trinité de Pierrepont, située sur la commune de Lantheuil dans le Calvados (Normandie), est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 5 octobre 2001. D'origine romane, sa construction remonte à la fin du XIe siècle et a connu des remaniements aux XIIe, XVe, XVIIe et XVIIIe siècles. Le plan comporte une nef unique — décrite tantôt comme deux travées, tantôt comme trois — et un sanctuaire de deux travées, avec un chœur à chevet plat auquel a été adossée une sacristie au milieu du XVIIIe siècle. Un mur de refend supporte un clocher‑peigne composé de deux baies géminées ; un escalier en vis assure l'accès au clocher. À l'intérieur se remarque un arc triomphal, deux autels latéraux et, après un réaménagement liturgique à la fin du XVe siècle, des piscines aménagées de chaque côté des murs.
La façade présente un pignon découvert et un tympan aveugle encadré par une archivolte à double rouleau. La nef est éclairée par de petites baies étroites et le mur sud conserve huit modillons romans, posés sur une frise en damier comparable à celle de l'église de Thaon ; le linteau d'une baie est décoré d'animaux se mordant la queue. Le mur nord, très remanié, montre des pierres de réemploi provenant notamment de la frise disparue. Le portail ouest, principal accès à la nef, s'ouvre sous une voûte en plein cintre ornée de deux archivoltes et d'une cimaise à rangées de billettes.
Le clocher‑mur du XVIIe siècle sépare la nef du chœur remanié de la même époque ; la cloche actuelle, fondue en 1868, remplace les deux cloches d'origine. Au‑dessus de la sacristie se trouve une chambre éclairée par deux grandes fenêtres, équipée d'une cheminée de pierre, ainsi qu'un potager muni d'une pierre à évier permettant de laver légumes et vaisselle et de cuire des repas. Un cadran solaire est fixé sur un contrefort plat du côté sud pour capter le maximum d'ensoleillement. Une chapelle accolée au chœur en 1748 a été détruite au XIXe siècle. Dans le cimetière se trouve une pietà en fonte signée J. Sanson (1869).
Sur le plan paroissial, les paroisses de Pierrepont et d'Amblie furent intimement liées jusqu'à la Révolution ; en l'an V de la République le prêtre Lefort était curé de la portion d'Amblie correspondant à Pierrepont, avant d'être déclaré « déporté ». En 1835, la paroisse de Pierrepont fut rattachée à Lantheuil par le préfet du Calvados Turgot, et dans les années 1880 le curé célébrait la messe dans le village seulement de temps à autre.