Église de la Trinité de Brélévenez de Lannion en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église de la Trinité de Brélévenez de Lannion

  • 17-21 Escalier de Brelevenez
  • 22300 Lannion
Église de la Trinité de Brélévenez de Lannion
Église de la Trinité de Brélévenez de Lannion
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Crédit photo : Philippe Alès - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du XIIe siècle
Construction initiale
XIIIe siècle
Ajout des chapelles latérales
XIVe siècle
Fortification et remaniement
XVe siècle
Construction du clocher
XVIIe siècle
Rénovation du chœur
1845
Reconstruction de la sacristie
XVIIIe siècle
Devenue église paroissiale
1909
Classement monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise de Brelevenez (cad. 478) : classement par arrêté du 25 août 1909

Personnages clés

Olivier V Responsable de la fortification de l'église au XIVe siècle.
Pierre de Laval Comte ayant commandé le retable baroque en 1660.
Olivier Martinet Auteur du retable baroque de 1660.
Jules Heyer Facteur d'orgue ayant réalisé le buffet d'orgue en 1862.
Jean Renaud Restaurateur de l'orgue en 1980.

Origine et histoire de l'Église de la Trinité de Brélévenez

L'église de la Trinité de Brélévenez, située sur la colline du Crec'h Tanet à une cinquantaine de mètres d'altitude, domine la ville de Lannion et constitue un témoin remarquable de la transition entre l'art roman et l'art gothique. On y accède depuis le centre-ville par un escalier de 140 marches bordé de maisons. Bâtie sur des substructions du XIe siècle, l'édifice semble avoir été édifié à partir de la fin du XIIe siècle, le chœur et la crypte constituant les premières parties. Le chœur, élevé sur une crypte remaniée en 1809, présente des caractères de transition entre le XIIe et le XIIIe siècle. Le transept très développé comporte deux chapelles orientées formant un faux-transept, tandis que la nef et le clocher paraissent dater du XVe siècle. L'identité du commanditaire reste inconnue : l'édifice ne semblait pas être l'église paroissiale, mais le sanctuaire d'un établissement monacal, attribué par tradition aux Templiers ou aux Trinitaires, ou parfois aux chevaliers de l'Ordre de Montjoie ; cette hypothèse s'appuie notamment sur des pierres tombales gravées de la croix de Malte et d'une épée. Des travaux et aménagements importants interviennent aux siècles suivants : ajout des chapelles latérales au XIIIe siècle, fortification au XIVe siècle par Olivier V pendant la guerre de Succession de Bretagne, puis démilitarisation et reprise des maçonneries entraînant la réfection des voûtes des bas-côtés et l'agrandissement des chapelles. Le clocher est élevé au XVe siècle et le chœur est remanié au XVIIe siècle pour recevoir l'imposant retable baroque commandé en 1660 par le comte Pierre de Laval et son épouse. L'église devient paroissiale au XVIIIe siècle en remplacement de celle du Rusquet ; la crypte est alors remaniée et la chapelle du Mont Carmel est aménagée à la jonction de la nef et de la chapelle nord. La sacristie, reconstruite en 1845, obstrue des fenêtres romanes, et l'escalier reliant l'église à la ville basse est reconstruit au milieu du XIXe siècle. Classée monument historique en 1909, l'église a fait l'objet de restaurations dans les années 1990 et a été fermée par la municipalité pour raisons de sécurité à compter du 15 février 2025. L'édifice, long de plus de cinquante mètres, présente un plan en croix latine s'achevant par un chœur à déambulatoire et une chapelle axiale unique ; les deux chapelles latérales, commencées au XIIIe siècle et agrandies au XIVe, créent une légère asymétrie en raison de la supériorité de la chapelle nord. Les matériaux trahissent différentes campagnes : le granit rosé du Yaudet constitue les parties romanes tandis que le schiste vert extrait au flanc de la colline est employé lors des reprises et des ajouts postérieurs. Le chevet, en granit rose et de conception encore romane, se distingue par des contreforts formés de colonnes engagées aux chapiteaux sculptés, des modillons figurant des têtes usées et de hautes fenêtres en plein cintre, témoignant d'une influence saintongeaise. Le porche sud, également en granit rose et daté de la fin du XIIe siècle, présente des voussures à profil brisé ornées de motifs en zigzag retombant sur des colonnettes aux chapiteaux sculptés ; deux colonnettes superposées supportent des masques et l'archivolte finale, le pignon étant percé d'un oculus aveugle surmonté de trois pilastres datés de 1639. Le côté sud est renforcé par des contreforts et percé de fenêtres gothiques à remplages ; le transept sud en schiste porte une fenêtre flamboyante déplacée lors de la construction de la sacristie, et la tour Plomb, de faible hauteur, sert de tour de guet datant du XIVe siècle. Un ossuaire en granit du XVe siècle, provenant de l'ancienne église du Rusquet, est adossé à l'est du transept, tandis que le clocher-porche ouest, en granit rose du XVe siècle, s'achève par une chambre des cloches et une flèche octogonale ajourée, chaque niveau étant ceint d'une balustrade d'arcades trilobées. À l'intérieur, la nef longue de onze travées s'ouvre directement sur le chœur ; un lambris peint repose sur des sablières sculptées, les grandes arcades en arc brisé s'appuient sur de fortes piles rondes qui présentent un léger renversement en raison de la poussée des voûtes des bas-côtés. Un triforium aveugle composé de baies géminées en arc brisé court sur la nef et le chœur, tandis que les bas-côtés sont voûtés d'ogives dont la reprise à la fin du XIVe siècle est attestée par les armoiries figurant sur les clés de voûte. Le chœur, légèrement surélevé, repose sur la crypte et s'entoure d'un déambulatoire voûté d'ogives ; les ogives du déambulatoire présentent un profil archaïque souligné par un gros tore, et les chapiteaux offrent des décors de feuillages, de têtes et d'éléments végétaux. Une chapelle axiale dédiée à sainte Marie-Madeleine, couverte d'une voûte d'ogives à multiples nervures, ouvre sur le déambulatoire, ce plan témoignant de l'importance et de l'ambition des commanditaires. Le mobilier est riche : la crypte abrite une Mise au Tombeau polychrome du XVIIIe siècle de l'atelier Guérin classée, l'église possède cinq retables classés dont l'immense retable baroque de 1660 d'Olivier Martinet, quatre autres retables du XVIIe siècle ornent les chapelles et plusieurs sculptures classées datent des XVe et XVIe siècles. On y trouve en outre un bas-relief du XVe siècle au-dessus de la porte de la sacristie, un grand bénitier médiéval réutilisé, une cuve baptismale du XVe siècle acquise au XIXe siècle, une chaire et un lutrin du XVIIIe siècle de l'atelier Guérin, et un buffet d'orgue réalisé par Jules Heyer en 1862, restauré et étendu en 1980 par Jean Renaud.

Liens externes