Construction initiale XIIIe siècle (≈ 1350)
Édification de l'église, conservation du chevet à cinq pans.
13 mars 1546
Contrôle des comptes
Contrôle des comptes 13 mars 1546 (≈ 1546)
Visite des enquêteurs du roi pour contrôler les comptes paroissiaux.
1642
Réparations post-guerres
Réparations post-guerres 1642 (≈ 1642)
Réparations attestées par une inscription sur la clé de voûte.
XVIe siècle
Destruction et reconstruction
Destruction et reconstruction XVIe siècle (≈ 1650)
Destruction partielle et reconstruction du voûtement de la nef.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église Saint-Georges de Lussolle en totalité, avec son enclos et le porche couvert qui y donne accès, à l'exclusion du mur du presbytère (cad. J 43) : inscription par arrêté du 6 novembre 2015
Personnages clés
Sanso Sousois
Personnage mentionné dans l'inscription de 1642 sur la clé de voûte.
Origine et histoire
L’église Saint-Georges de Lussolle est une modeste église catholique caractéristique du Gabardan, reconnaissable à son clocher-mur élancé et à sa tourelle d’escalier ; elle se situe dans le hameau de Lussolle, sur la commune de Losse dans les Landes. Le hameau, traversé par un ruisseau et d’une superficie d’environ 50 hectares, présente des fermes anciennes avec leur four à pain organisées autour de l’église, elle-même implantée dans un enclos protégé par des murs. Édifiée au XIIIe siècle, l’édifice conserve surtout le chevet à cinq pans en moyen appareil, renforcé au XVIIe siècle par des contreforts ; on retrouve aussi des éléments d’une nef un peu plus large. Partiellement détruite au début du XVIe siècle, l’église a vu son voûtement reconstruit en abaissant les murs de la nef. Des textes, dont les plus anciens datent de 1270, montrent que la paroisse existait déjà et que l’église servait de lieu de défense pendant les troubles liés à la guerre de Cent Ans, comme en témoignent les meurtrières du mur d’enceinte. Le 13 mars 1546, des enquêteurs du roi vinrent contrôler les comptes paroissiaux et visitèrent l’église. L’édifice subit ensuite d’importants dégâts pendant les guerres de Religion et fit l’objet de réparations, attestées par une inscription gravée sur la clé de voûte portant la date de 1642 et le nom de Sanso Sousois. L’église fait partie du site inscrit de Lussolle et d’Estampon par arrêté du 22 avril 1983 et elle a été inscrite au titre des monuments historiques en 2015. Le porche, de construction récente, donne accès à un portail dont l’arc ogival repose sur deux colonnettes datées du XIVe siècle. La nef, voûtée en deux travées, présente des nervures prismatiques retombant sur des culots ornés de têtes humaines et est séparée du sanctuaire par un arc brisé posé sur des impostes moulurées. À l’angle nord‑ouest, une porte rectangulaire moulurée permet d’accéder à un escalier à vis en pierre qui monte dans la tour élevée sur le flanc nord du clocher ; du côté oriental du clocher-mur, un pittoresque escalier en bois donne également accès aux cloches. Sur la façade occidentale, deux contreforts rectangulaires renforcent le clocher jusqu’à la partie triangulaire dite « penne », réunie au sommet par un arc roman en anse de panier qui supporte le logement des cloches, lui‑même couvert par un toit très pentu en tuiles « picons » ; une étroite baie romane éclaire la partie supérieure et des restes de corbeaux subsistent à mi‑hauteur. À l’intérieur, près des fonts baptismaux octogonaux en pierre, une toile de la fin du XVIIIe siècle représente le Baptême du Christ ; sur l’autel figure une autre toile évoquant saint Georges, et des vitraux encore entiers représentent saint Antoine et saint Pierre. Dans le cimetière, une croix de pierre fruste et mutilée se dresse sur une pyramide de maçonnerie.