Église de Noël-Saint-Martin à Villeneuve-sur-Verberie dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Clocher en bâtière Eglise romane et gothique

Église de Noël-Saint-Martin

  • 11 Rue de l'Église
  • 60410 Villeneuve-sur-Verberie
Église de Noël-Saint-Martin
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise de Noël-Saint-Martin (ancienne) : classement par arrêté du 1er avril 1895

Origine et histoire de l'Église de Noël-Saint-Martin

L'ancienne église Saint‑Martin se dresse au hameau de Noël‑Saint‑Martin, commune de Villeneuve‑sur‑Verberie (Oise), dans le Parc naturel régional Oise‑Pays de France. Elle appartient à l'origine à la dotation du prieuré Saint‑Martin‑des‑Champs de Paris en 1096, puis est transmise à sa filiale, le prieuré de Saint‑Nicolas‑d'Acy, en 1106, mais sa nef est d'une fondation beaucoup plus ancienne, datable de la seconde moitié du XIe siècle, et son clocher du dernier quart du même siècle. La nef primitive est une grande salle rectangulaire à charpente apparente, sans bas‑côtés ni voûte, construite en petit appareil régulier de silex, particularité rare sur la rive gauche de l'Oise et fréquente dans le Beauvaisis. Le clocher, dont l'étage supérieur s'est effondré vers 1660–1662, paraît s'inspirer du clocher de Rhuis. Le chœur, de roman tardif (années 1120–1135), présente deux voûtes d'ogives archaïques parmi les plus anciennes du département, l'une des premières occurrences d'arcs formerets moulurés, et une sculpture de très haute qualité : frises et corniches fouillées à l'extérieur, chapiteaux à feuilles d'acanthe à l'intérieur proches du niveau des cathédrales. Une vingtaine d'années après la construction du chœur, la première travée est transformée en croisée du transept par l'adjonction d'un croisillon nord qui communiquait avec la nef par une arcade et, plus tard, la liaison avec un bas‑côté nord est amorcée puis voûtée à la fin du XIIIe ou au XIVe siècle ; l'existence ancienne d'un bas‑côté sud n'a cependant pas été démontrée par les fouilles de 1974–1976, malgré des grandes arcades bouchées au sud. Après la guerre de Cent Ans, la base du clocher, qui occupe l'emplacement du croisillon sud, est re‑voûtée dans le style gothique flamboyant et le portail occidental est refait dans ce même style. L'effritement démographique et la Révolution entraînent l'abandon du culte, mais l'inscription au titre des monuments historiques le 1er avril 1895 sauve l'édifice et permet des interventions ponctuelles de restauration. Des travaux importants sont conduits entre 1896 et 1899 sous la direction de l'architecte Henri Chaine, et d'autres réparations sont entreprises au XXe siècle, notamment après la Première Guerre mondiale, réceptionnées en 1920, ainsi que la restitution des baies latérales pendant la Seconde Guerre mondiale, réceptionnée en 1945. En août 1973 des bénévoles défrichent le site et des fouilles menées de 1974 à 1976 mettent au jour les fondations du bas‑côté nord, des éléments du clocher effondré et d'autres vestiges qui précisent l'évolution du plan ; elles n'apportent aucun élément probant en faveur d'un bas‑côté sud ancien. À partir des années 1980, l'initiative privée et l'action d'une association présidée par l'abbé Joseph Kuchcinski permettent la consolidation des maçonneries, le drainage, la réfection des toitures et la remise en état des intérieurs, ce qui rend possible la reprise du culte au début des années 1990 ; l'abbé Kuchcinski est décédé le 12 février 2014 à l'âge de 92 ans. Depuis 1996 l'église est rattachée à la paroisse Saint‑Rieul de Senlis et n'accueille que des célébrations ponctuelles, parfois un baptême, un mariage ou une inhumation, et au plus une messe dominicale par an. L'édifice, rectivement orienté et de plan apparent en croix du fait d'adjonctions postérieures, associe une nef unique à charpente, un chœur de deux travées voûtées d'ogives et un chevet plat, ainsi que une base de clocher aménagée en croisillon ; ses dimensions sont modestes (longueur totale 20,45 m, largeur 12,50 m au niveau du transept). L'intérieur conserve des éléments remarquables de sculpture romane et gothique, tandis que le mobilier compte plusieurs objets protégés, parmi lesquels des Vierges à l'Enfant, les fonts baptismaux du XVIe siècle, l'autel de pierre du XIIe siècle de la chapelle nord et des dalles funéraires gravées du XVIe siècle, certains éléments ayant toutefois été déplacés ou endommagés au cours des conflits et des périodes d'abandon. Malgré les dégradations subies au fil des siècles et l'usage militaire pendant la Première Guerre mondiale, l'église Saint‑Martin est aujourd'hui stabilisée et partiellement rendue au culte, tout en restant un petit monument rural d'intérêt archéologique et sculptural dans la région.

Liens externes