Construction initiale Seconde moitié du XIIe siècle (≈ 1275)
Édification du chevet et des murs latéraux de la nef.
XVe siècle
Portail remployé
Portail remployé XVe siècle (≈ 1550)
Le portail actuel a été réutilisé comme porte du cimetière.
XIXe siècle
Ajout du clocher
Ajout du clocher XIXe siècle (≈ 1865)
Construction du clocher-porche et ajout de verrières hagiographiques.
1883
Ajout des chapelles
Ajout des chapelles 1883 (≈ 1883)
Construction des chapelles nord et sud ainsi que des fausses voûtes de la nef.
9 juillet 1980
Classement historique
Classement historique 9 juillet 1980 (≈ 1980)
L'église a été inscrite et classée au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Nef à l'exclusion du clocher (cad. G 533) : inscription par arrêté du 9 juillet 1980 ; Choeur et ses peintures murales (cad. G 533) : classement par arrêté du 9 juillet 1980
Personnages clés
Michel Gigon
Peintre-cartonnier ayant conçu les vitraux de l'abside en 1971.
Victor Cot-Dezande
Maître-verrier ayant réalisé les vitraux de l'abside en 1971.
Durand
Donateur d'un tableau de la Crucifixion en 1670.
Origine et histoire de l'Église de Rouillac de Montcuq
L'église Saint-Pierre de Rouillac, située au hameau de Rouillac sur la commune de Montcuq dans le Lot, présente un chevet plat flanqué de contreforts romans et une abside voûtée en berceau plein cintre. Un clocher-porche, ajouté au XIXe siècle, s'ouvre sur la façade et se termine par une flèche quadrangulaire. Des peintures murales ornent l'abside et constituent un élément remarquable de l'édifice.
Les parties les plus anciennes sont le chevet et les murs latéraux de la nef, peut‑être datables de la seconde moitié du XIIe siècle. Le portail, provenant du XVe siècle, a été remployé comme porte du cimetière lors de l'ajout du clocher au XIXe siècle. Les chapelles nord et sud ainsi que les fausses voûtes de la nef ont été ajoutées après 1870 ; la date 1883 est inscrite sur l'appui d'une fenêtre de l'élévation nord. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques pour sa nef (sauf le clocher) et classé pour son chœur et ses peintures le 9 juillet 1980.
L'abside conserve un programme pictural de la fin du XIIe siècle, formant un ensemble remarquable de peintures romanes du Quercy. On y distingue des scènes du Péché originel avec Adam et Ève, et plusieurs épisodes de la Passion : l'entrée de Jésus à Jérusalem, la Cène et la Crucifixion. En vis‑à‑vis de la représentation du Péché originel figurait la Rédemption, dont ne subsiste que la partie haute. Au sommet de la voûte figure le Christ en majesté, entouré à l'origine des quatre figures du Tétramorphe ; il en subsiste le taureau ailé de saint Luc et le lion de saint Marc. Les peintures utilisent des couleurs mates en camaïeu d'ocre et de bleu sur fond clair.
Les fenêtres de l'église ont reçu, à la fin du XIXe siècle, quatre verrières hagiographiques représentant saint Jean‑Baptiste, saint Dominique, saint Antoine le Grand et sainte Justine de Padoue, ainsi qu'une verrière décorative dont le maître verrier n'est pas connu. Les vitraux de l'abside romane ont été commandés par l'association Les Amis des Eglises rurales du Quercy Blanc au peintre-cartonnier Michel Gigon (né en 1929) et réalisés en 1971 en collaboration avec le maître‑verrier Victor Cot‑Dezande.
Le mobilier comprend, dans la chapelle sud, un autel‑tombeau, des gradins d'autel et un tabernacle architecturé à ailes avec dais d'exposition, attribués à la fin du XVIIe siècle et éventuellement à l'atelier de la famille Tournié. On trouve également une croix de confrérie représentant le Christ en croix, des portes de fonts baptismaux datées de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle, et un tableau de la Crucifixion offert par un certain Durand en 1670.