Église de Trévoazan à Prat en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine Templier Eglise gothique Clocher-mur

Église de Trévoazan

  • 6 Place de l'Église
  • 22140 Prat
Église de Trévoazan
Église de Trévoazan
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Église de Trévoazan
Crédit photo : Ad Vitam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise de Trévoazan (cad. ZO 55) : inscription par arrêté du 20 janvier 1926

Origine et histoire de l'Église de Trévoazan

L'église Saint-Jean-de-Trévoazan, à Prat (Côtes-d'Armor), est une chapelle dont la construction s'étend aux XVe et XVIe siècles. Effondrée peu avant la Première Guerre mondiale, elle ne conserve aujourd'hui que la façade occidentale munie d'un clocheton, quelques pans de murs latéraux et la fenêtre du pignon de l'abside. À l'origine, l'édifice présentait deux bras de transept et ne comportait pas de bas-côtés ; un ossuaire adossé au mur sud prolongeait la façade ouest. Des vestiges sont attribués aux Templiers de la commanderie du Palacret en Saint-Laurent et remontent au XIIIe siècle ; la chapelle fut ensuite rattachée aux possessions des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et placée sous la protection de saint Jean-Baptiste, alors qu'elle était initialement dédiée à Notre-Dame. Le chœur et le pignon ouest sont datés de la fin du XVe siècle ; l'ossuaire et l'autel appartiennent au XVIe siècle, tandis que la nef et les bas-côtés furent reconstruits au XVIIe siècle. Au tournant des années 1497-1500, Jehan Jegou et Guillaume le Tacon travaillèrent au chœur et au pignon, la charpente fut montée par Pierre Le Dovill, la serrurerie confiée à Vincent Tily et le lambris posé par Tugdual Ploenevez en 1500. La famille Le Chevoir, propriétaire au XVIe siècle, est attestée par une dalle funéraire portant ses armes dans la nef. Au XVIIe siècle, la nef reçut un bas-côté nord (1630) et le clocher fut remonté au milieu du siècle par Yves Lageat ; une arcade fut ajoutée en 1726. Les terriers et aquarelles des débuts du XVIIIe siècle montrent un plan en croix latine complété d'un reliquaire hors-œuvre au sud-ouest, d'un porche méridional, d'une sacristie à l'aisselle sud-ouest du transept, d'un clocher à deux chambres et d'un cimetière clos. Le village de Trévoazan dépendait au XVIe siècle de la commanderie de La Feuillée, qui percevait rentes et dîmes ; la commanderie disposait également de droits sur le moulin du Palacret et sur des terres proches. Après la Révolution, la chapelle cessa d'être desservie et tomba en ruine ; la municipalité envisagea sa démolition, mais Mme Blanchet de St Brieux, originaire de Prat, ainsi que la municipalité et des bénévoles, prirent l'initiative de sa sauvegarde. Inscrite au titre des monuments historiques en 1926, la chapelle a fait l'objet d'une restauration dans les années 1980, menée notamment par l'Association pour la Restauration de Saint-Jean de Prat. Une plaque installée à l'entrée fournit des informations complémentaires, parfois en contradiction avec la base Mérimée, notamment sur l'origine templière et la datation de la chapelle. Les vestiges et la documentation ancienne témoignent des différentes phases de construction, d'usage religieux et de dépendances rurales qui ont marqué Trévoazan.

Liens externes