Église de Villars-Saint-Marcellin à Bourbonne-les-Bains en Haute-Marne

Patrimoine classé Clocher en bâtière Art préroman Eglise romane

Église de Villars-Saint-Marcellin

  • 6 Rue de la Pintelle à Villars
  • 52400 Bourbonne-les-Bains
Église de Villars-Saint-Marcellin
Église de Villars-Saint-Marcellin
Église de Villars-Saint-Marcellin
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Crédit photo : Clément Huvig - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Crypte : classement par liste de 1846 ; Choeur, abside, clocher et porte de la façade : classement par arrêté du 9 juillet 1909

Origine et histoire de l'Église de Villars-Saint-Marcellin

L'église de Villars-Saint-Marcellin se dresse à quelques kilomètres au sud‑est de Bourbonne‑les‑Bains, en Haute‑Marne, et porte le patronage de saint Marcellin. Elle remonte aux XIe et XIIe siècles. Le tympan d'entrée, le chœur et la crypte ont été classés monuments historiques en 1846 et 1909 à la demande de Prosper Mérimée. L'ensemble chœur et clocher est de style roman.

Le chœur forme un rectangle de 8,60 m de long sur 4 m de large, avec une hauteur sous voûte de 4,70 m, et il est prolongé par une abside en cul‑de‑four. L'abside est peinte en bleu ciel ornée d'étoiles noires et dorées et éclairée par deux fenêtres latérales étroites ainsi que par une rosace grossière barrée d'une croix de Malte, unique vitrail de l'église. La voûte du chœur est sphérique, renforcée par deux nervures saillantes en pierre, dont quelques-unes en grès rouge, et s'appuie sur des ogives en tiers point. Cette croisée d'ogives, prémice de l'architecture gothique, serait l'une des plus anciennes de l'est de la France.

Le tympan se compose d'un linteau monolithique gravé de manière rustique et de quatre pierres dont deux sculptées ; les motifs restent mal expliqués et mystérieux. On y distingue une croix pattée centrale, une chèvre, un chien, un animal fantastique aux gros yeux ronds, un poisson, un damier, une chaîne et des guirlandes, tandis que seuls les chapiteaux des piliers latéraux sont décorés. Cette pierre paraît beaucoup plus ancienne que l'église et aurait été réemployée à l'époque romane, peut‑être d'origine celtique.

La crypte est une seule pièce aux mêmes dimensions que le chœur et l'abside qui la surmontent. Son plafond repose sur douze piliers alternant fûts hexagonaux et circulaires (six de chaque), disposition que certains jugent excessive et que d'autres interprètent comme la représentation des douze Apôtres. De petites voûtes relient les piliers entre eux. L'autel en pierre, du XVIe siècle, porte une Vierge de Pitié en pierre également classée ; la représentation du Christ y montre des jambes fortement déformées, contrairement au récit selon lequel aucun de ses os ne serait rompu. La crypte est éclairée par des fenêtres en fente et, au fond, un sarcophage double aurait contenu la dépouille de saint Marcellin ; la légende veut que les maux de tête et les douleurs dentaires disparaissent si le visiteur introduit sa tête dans l'ouverture supérieure du sarcophage.

La nef a été reconstruite au XVIIIe siècle à la suite d'un incendie attribué aux Suédois ; en 1636, pendant la guerre de Trente Ans, elle avait été couverte d'un lambris soutenu par une forte charpente en chêne. Le clocher, surmonté d'une flèche à l'allure particulière, est accessible par une tourelle comportant vingt‑deux marches en colimaçon.

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