Origine et histoire de l'Église décanale Saint-Louis
L'église décanale Saint‑Louis se situe dans le quartier Haut de Sète, dans l'Hérault ; dédiée à Louis IX, elle est la plus ancienne et la plus importante de la ville, d'où son appellation « décanale ». Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 9 mars 1989. Selon les sources, l'édifice a été édifié à la fin du XVIIe siècle d'après les plans de l'architecte Augustin‑Charles d'Aviler, architecte du roi en Languedoc ; d'autres indications mentionnent une construction entre 1702 et 1712 et une consécration en 1702. De plan rectangulaire, l'église présente une nef unique bordée de chapelles latérales, un transept saillant, un chœur de deux travées et un chevet plat. La croisée du transept est couverte d'une coupole sur pendentifs et la voûte principale se déploie en berceau anse‑de‑panier. L'entrée s'ouvre au sommet d'un perron monumental et la façade orientale, organisée en trois registres, est décorée de pilastres plats, de chapiteaux, de doubleaux, d'impostes moulurées et de cadres moulurés garnissant les panneaux. Le clocher, à quatre baies, est surmonté d'un étage supérieur aménagé en lanterne ouverte en fer et zinc, ajouté au milieu du XIXe siècle en remplacement de l'ancien campanile en fer forgé ; on y accède par un escalier en colimaçon en bois. Sur la terrasse du clocher a été installée en 1869 la statue en cuivre de la Vierge dite « Regina Maris », œuvre du Lodévois Benjamin Cusson, haute de sept mètres et à l'origine dorée à la feuille. L'édifice, d'un plan allongé régulier, comprend une nef de deux travées prolongée par des chapelles qui conduisent au chœur secondé par deux chapelles axiales. L'abside est traitée en voussure. Durant le XVIIIe siècle, des centaines de Sètois ont été inhumés dans les caveaux creusés sous les chapelles intérieures. L'orgue principal a été construit par Prosper‑Antoine Moitessier en 1843 ; Maurice Puget y a réalisé des travaux en 1931, Alain Sals l'a restauré en 1975 — année de son classement à titre d'objet — puis a effectué un relevage au début des années 2000. Un second orgue a également été classé à titre d'objet des monuments historiques en 1994. Le clocher abritait jusqu'au début du XXe siècle deux cloches importantes fondues par Jean Poutingon en 1761 ; ces cloches ont été refondues par la suite : le bourdon (ré#3) et la seconde cloche (la#3) datent de 1924, et une troisième cloche (sol3), installée dans la lanterne, date de 1914.