Église des Jacobins de Narbonne dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise gothique

Église des Jacobins de Narbonne

  • Place des Jacobins
  • 11100 Narbonne
Église des Jacobins de Narbonne
Église des Jacobins de Narbonne
Église des Jacobins de Narbonne
Crédit photo : Tournasol7 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise des Jacobins (ancienne) (cad. E 8) : inscription par arrêté du 19 décembre 1946

Origine et histoire de l'Église des Jacobins

Les Dominicains s'installèrent à Narbonne au début du XIIIe siècle : leur arrivée est datée de 1220 et la fondation officielle du couvent est attestée par une lettre de l'archevêque Pierre Amiel en 1231. Le chapitre provincial s'y réunit à plusieurs reprises entre 1243 et 1296. La datation de l'église varie selon les sources : certaines la donnent achevée en 1254, date à laquelle le pape Alexandre IV accorda quarante jours d'indulgences aux visiteurs, tandis que d'autres l'attribuent probablement au XVe siècle. Le couvent bénéficia des faveurs de la famille vicomtale de Narbonne, qui choisit l'église comme lieu de sépulture. Prosper, il fut détruit lors de la reconstruction de la nouvelle enceinte de la ville en 1514, puis reconstruit intra-muros contre le prieuré de Lamourguier avec les pierres de l'ancien établissement ; une lettre de François Ier de 1529 indique que le couvent était de nouveau en place. L'état des lieux de 1790 le signale en bon état, puis il fut vendu en 1793 en deux lots, le principal comprenant la nef, les chapelles latérales, le sanctuaire et deux sacristies ; l'ensemble appartient aujourd'hui à deux propriétaires privés. L'église présente une nef unique avec une seule travée voûtée près du chœur ; les doubleaux, brisés et moulurés de profils prismatiques, s'appuient sur des colonnes engagées, tandis que les ogives naissent de simples culs-de-lampe. La seconde chapelle se distingue par une voûte à liernes et tiercerons. Un escalier longe le mur méridional de la nef et les anciennes chapelles murées, et conduit à l'étage aménagé au XIXe siècle dans le sanctuaire. Le chevet est polygonal à sept pans : ses ogives à moulures prismatiques aboutissent à une clé centrale ornée d'un écu armorié, l'armature de la voûte étant complétée par une lierne et deux tiercerons qui se croisent sur une petite clé ronde. On relève des chapiteaux sculptés et des culs-de-lampe de style flamboyant.

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