Église des Templiers Saint-Michel de Sigale dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Clocher-mur

Église des Templiers Saint-Michel de Sigale

  • 3 Place de l'Église
  • 06910 Sigale
Église des Templiers Saint-Michel de Sigale
Église des Templiers Saint-Michel de Sigale
Église des Templiers Saint-Michel de Sigale
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1900
2000
1420
Restauration de l'édifice
XIIIe ou XIVe siècle
Construction initiale
1516
Agrandissement de l'église
1520
Ajout d'un collatéral
8 décembre 1927
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise des Templiers : inscription par arrêté du 8 décembre 1927

Personnages clés

Jacques Thirion Historien ayant suggéré une datation au XIIIe ou XIVe siècle.
Louis Albin Vicaire général de l'évêché de Glandèves ayant autorisé l'agrandissement de l'église en 1516.
Me M° Lonbart Personnage mentionné dans une inscription sur une colonne de l'église, datée de 1520.
Giovanni Rocca Peintre niçois ayant réalisé la Vierge du Rosaire et Mystères vers 1645.
Joseph Faissole Peintre local ayant réalisé une Gloire ou Adoration du Sacré-Cœur.
Jean-Baptiste Orcel Bienfaiteur ayant fait un legs pour la construction de l'autel du Sacré-Cœur en 1761.

Origine et histoire de l'Église des Templiers Saint-Michel

L'église Saint-Michel, dite également église des Templiers et parfois Saint-Michel et Saint-Blaise, est l'église paroissiale de Sigale, commune des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Bâtie dans un style roman alpin tardif, elle correspond à plusieurs édifices similaires de la région ; Jacques Thirion suggère une datation au XIIIe ou XIVe siècle. À l'origine, l'édifice comportait une nef unique et un portail placé au nord dans la deuxième travée, dont la trace subsiste sur le mur extérieur. Un clocheton à trois arcades sur deux niveaux domine le pignon occidental et a dû être refait à plusieurs reprises. Le cimetière communal s'étend au sud de l'église. Sous le maître-autel se trouve le caveau des ecclésiastiques ; un autre caveau est installé sous l'autel du Rosaire, dans le chœur du collatéral. Le caveau des Pénitents blancs, dit « du Saint-Nom-de-Jésus », était situé sous leur chapelle aujourd'hui démolie, accolée à l'église et séparée du cimetière par une ruelle. L'édifice a fait l'objet d'une restauration vers 1420. Le 17 janvier 1516, Louis Albin, vicaire général de l'évêché de Glandèves pour les paroisses en terre savoyarde, accorda l'autorisation d'agrandir l'église : la nef romane fut doublée d'un collatéral au sud. Pour communiquer entre les deux nefs, trois larges arcs transversaux retombant sur des colonnes cylindriques furent percés dans le mur goutterot sud ; sur la colonne la plus proche du chœur figure l'inscription « 1520 + Me M° Lonbart », sans qu'il soit possible de préciser si « Lonbart » renvoie à un patronyme ou à une origine. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 8 décembre 1927. Il présente une stéréotomie de grande qualité, en moyen appareil assez régulier. La nef, élancée, se divise en quatre courtes travées couvertes d'un berceau fortement brisé, directement suivies d'une abside en cul-de-four d'une hauteur quasi identique. Le mobilier est remarquable : le trésor comprend des buste-reliquaires — saint Martial, saint Blaise, provenant de Marseille, et saint Lucide —, de beaux calices en argent, un plat pour aumônes d'époque Renaissance et des croix de procession des XVe et XVIIe siècles. Le culte de saint Lucide fut introduit à Sigale au XVIIe siècle ; des reliques de ce saint sont conservées dans une châsse en fer forgé et bois doré. L'église conserve deux tableaux importants : un retable baroque représentant la Vierge à l'Enfant entre saint Michel et saint Jean-Baptiste, issu d'un atelier marseillais, et une Vierge du Rosaire et Mystères du peintre niçois Giovanni Rocca, réalisée vers 1645. On y voit également une Gloire ou Adoration du Sacré-Cœur d'un peintre local, Joseph Faissole, destinée à l'origine à surmonter l'autel du Sacré-Cœur construit en 1761 pour honorer le legs de Jean-Baptiste Orcel. Ces deux derniers tableaux ont été récemment restaurés.

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