Eglise du Fort

Eglise du Fort

  • 97250 Saint-Pierre
Eglise du Fort
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Eglise du Fort
Crédit photo : L'H. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété de l'Etat

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1640
Première construction en bois
1680
Construction en maçonnerie
1839-1845
Restauration majeure
1868
Restauration du clocher
1895-1899
Agrandissement et embellissement
8 mai 1902
Destruction par l'éruption
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les ruines (cad. C 106, 107) : classement par arrêté du 4 juin 2002

Personnages clés

Jean-Jacques Farganel Prêtre ayant participé à la reconstruction en maçonnerie.
Édouard Simplice Hurard Abbé ayant mené la restauration de la fin du XIXe siècle.
Albert Anquetil Dernier curé de l'église au moment de la catastrophe.
Émile T'Fla Chebba Architecte ayant participé aux travaux d'agrandissement et d'embellissement.

Origine et histoire

L'église du Fort, située à Saint-Pierre en Martinique entre les rues du Docteur Deschiens et de l'Église dans le quartier du Fort, était la plus ancienne paroisse de la ville. Dès le XVIIe siècle une construction en bois existait déjà, mentionnée autour de 1640, avant d'être remplacée par une église en maçonnerie en 1680. Le plan primitif était en croix latine avec une nef unique, un chœur surélevé et deux chapelles au niveau de la croisée du transept ; le clocher, séparé du corps de l'édifice, reposait sur un socle carré et culminait à une trentaine de mètres sous un dôme. Desservie par les Jésuites de 1640 à 1763, puis par les Capucins jusqu'en 1819, la paroisse passa ensuite aux mains du clergé séculier jusqu'à la catastrophe de 1902. L'édifice fut maintes fois remanié : consolidation en maçonnerie au XVIIe siècle, réparations et entretien réguliers jusqu'au milieu du XIXe siècle, restaurations entre 1839 et 1845 et restauration du clocher en 1868. Après le cyclone de 1891, d'importants travaux d'agrandissement et d'embellissement furent menés entre 1895 et 1899 sous l'impulsion de l'abbé Hurard et de l'architecte Émile T'Fla Chebba ; la nef fut alors élargie et prolongée par l'ajout de bas-côtés et la charpente surélevée permit l'ouverture d'une voûte en berceau. La façade, de style baroque sur trois niveaux, présentait un avant-corps central et un fronton triangulaire portant les armes du pape ; l'intérieur comprenait un maître-autel en marbre blanc et gris encadré de colonnes et d'anges, des autels dans les chapelles du transept et des fonts baptismaux dans le bas-côté sud, toutes sculptures étant l'œuvre d'artisans locaux. L'église, qui formait un point d'orgueil et de dévotion pour la population de Saint-Pierre, accueillait le 8 mai 1902 des dizaines de premiers communiants lorsque l'éruption de la montagne Pelée la détruisit et entraîna la mort de nombreux fidèles. Les ruines visibles aujourd'hui correspondent essentiellement à la reconstruction de 1899 : restent l'emplacement du clocher séparé, le chevet, le déambulatoire, des vestiges du maître-autel, des tronçons de colonnes, des fragments de statues ainsi que les escaliers menant aux entrées principales et aux collatéraux. Le bloc du fronton projeté à une dizaine de mètres de la façade, des colonnes renversées à travers la rue, des fondations noircies et l'épaisseur des murs effondrés attestent de la violence de l'événement. Classées au titre des monuments historiques, ces ruines constituent aujourd'hui un lieu de mémoire et une attraction touristique majeure de la ville. Le presbytère jouxtait l'église et se situait au milieu de l'allée Perinelle. Plusieurs prêtres et religieux marquèrent son histoire, parmi lesquels Jean-Jacques Farganel qui participa à la reconstruction en maçonnerie, Édouard Simplice Hurard qui la restaura à la fin du XIXe siècle, et Albert Anquetil qui en fut le dernier curé au moment de la catastrophe.

Liens externes

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