Origine et histoire de l'Église du Sacré-Coeur
L'église du Sacré-Cœur, située dans le quartier de la Maladière au nord-est de Dijon (Côte-d'Or), est de style néo-byzantin. Sa construction, décidée en 1931 par Mgr Pierre Petit de Julleville, a débuté en 1933 ; la première pierre fut posée le 2 avril 1933. L'édifice, réalisé d'après les plans de l'architecte parisien Julien Barbier, a été consacré le 10 mai 1938 et achevé en 1952. L'initiative et le financement privé furent menés par le père Louis Tattevin, qui participa également à la conception générale. De type basilical, l'église comporte un transept et une coupole ; l'ensemble est couvert de toitures en tuiles vernissées et dominé par une tour de clocher hors-œuvre. Ses dimensions principales sont : longueur 31 mètres, largeur du transept 24 mètres, hauteur sous voûte de la nef et du chœur 14 mètres, hauteur de la coupole 23 mètres et hauteur du clocher 50 mètres. L'édifice comprend en outre une crypte, des sacristies, un baptistère, un presbytère et des salles de réunion. Selon le Guide d'architecture en Bourgogne, l'architecture révèle une sensibilité au roman et une influence byzantine perceptible à l'extérieur. L'église illustre le renouveau de l'art sacré en France dans la première moitié du XXe siècle et témoigne de l'importance accordée aux arts décoratifs dans les programmes religieux de l'entre-deux-guerres. La décoration intérieure associe vitraux, mosaïques et statues, et se caractérise par la richesse des matériaux, des techniques et de l'iconographie. Parmi les artistes ayant participé à la réalisation figurent les peintres Charles Mauméjean et Sylvaine Collin, le décorateur Urbain Mouret et les maîtres verriers Louis Barillet, Francis Chigot, J. Hébert-Stevens, Jacques Le Chevallier, Théodore Nanseen et Gaudin. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 2 août 2012.