Période
XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle
Patrimoine classé
Chevet, choeur, chapelles et sacristie de l'église ; cloître et ses annexes ; portail d'entrée sur l'impasse de la Révolution (cad. 452, 506, 508, 510, 511p, 513, 514) : inscription par arrêté du 6 mars 1947
Origine et histoire de l'Église et du couvent des Cordeliers
Les franciscains arrivèrent probablement vers les années 1220 et sont attestés à Narbonne en 1228 ; la première mention du couvent figure dans la charte de 1242. Le chevet de l'église date au plus tôt du XIVe siècle ; les deux chapelles latérales restantes sont probablement de la seconde moitié du XVe siècle, tandis que les galeries du cloître paraissent un peu postérieures. Les bâtiments claustraux — réfectoire, cuisine et salle — n'auraient été achevés qu'au milieu du XVIe siècle. En 1563, l'assemblée des États de Languedoc se tint dans le réfectoire. Lors de l'englobement de l'église à l'intérieur de la nouvelle muraille, l'édifice fut remanié aux XIVe et XVIe siècles et les constructions conventuelles furent reconstruites au sud de l'église, intra-muros. Le couvent fut mis en vente en 1791 et acquis par un particulier ; l'église fut séparée des bâtiments conventuels et vendue dans un lot distinct. Sous la Révolution, l'ensemble fut morcelé en quatre parcelles : l'une comprenant l'église et les jardins à l'ouest, le cloître scindé en deux parcelles, et un quatrième lot comprenant l'entrée et diverses dépendances. L'ordre de Notre-Dame du Refuge, fondé à Nancy en 1624, ouvrit une succursale à Narbonne en 1844 et racheta progressivement au cours du XIXe siècle les anciens bâtiments des Cordeliers, acquérant une grande partie en 1845. Au fil des remaniements du XIXe siècle, la nef disparut : elle fut en grande partie détruite vers 1862-1863 et ses pierres réemployées pour un nouveau bâtiment ; d'un côté elle fut remplacée par des maisons, de l'autre par un dortoir reconstruit avec les matériaux anciens. Le cloître a été incorporé à des habitations sur trois côtés. Il ne subsiste actuellement de l'église que le chevet, les deux chapelles du chevet et la sacristie, désormais en propriété privée.
