Eglise et presbytère à Soulomès dans le Lot

Eglise et presbytère

  • 46240 Soulomès
Eglise et presbytère
Eglise et presbytère
Eglise et presbytère
Crédit photo : Michel Chanaud - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Presbytère : inscription par arrêté du 29 juillet 1925 ; Eglise : classement par arrêté du 28 octobre 1944

Origine et histoire

L'église Sainte-Marie-Madeleine de Soulomès et son presbytère conservent des vestiges remontant au Moyen Âge et ont fait l'objet de remaniements jusqu'au XIXe siècle. La première partie de la nef est le seul élément subsistant de l'époque romane ; la façade ouest est plus récente et l'élévation ouest de la tour-clocher a été reconstruite au début du XIXe siècle, le portail portant la date de 1802. La partie basse de la tour-clocher pourrait appartenir à un édifice du XIIe ou du XIIIe siècle, antérieur à la donation de l'église. L'édifice dépendait de l'abbaye de Marcilhac et a été cédé, probablement entre 1250 et 1280, à la commanderie hospitalière d'Espédaillac puis de Salles-Durbans ; Soulomès devient le lieu de résidence du commandeur à partir de 1315. Aux XIVe et XVe siècles, on a prolongé la nef romane par une nef et un chœur plus larges, puis ajouté plusieurs chapelles latérales ; les reconstructions entreprises après la guerre de Cent Ans ont profondément remanié l'édifice. La similitude des nervures permet de rattacher le voûtement de la nef et de la chapelle nord‑ouest à une même campagne, vraisemblablement dans la seconde moitié du XVe siècle ; la chapelle nord‑est et la reconstruction du chevet datent de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Le presbytère, daté du XVe siècle, conserve un grenier en pans de bois et une couverture en lauzes. L'intérieur a été entièrement décoré par deux ateliers au cours de la première moitié du XVIe siècle ; ces peintures murales, découvertes en 1938 et restaurées à partir de 1978, ont été classées au titre d'objet en 1975. Dans le chœur, l'un des ateliers a peint un cycle de la Passion et de la Résurrection — Mise au tombeau, Descente de croix, Incrédulité de saint Thomas, Christ en gloire, Saintes Femmes, saint Jean‑Baptiste — et y figure le donateur agenouillé, le commandeur de Soulomès, portant la croix de Malte. Le second atelier a décoré les voûtes et les murs de la nef : Christ en Majesté entouré des évangélistes et de leurs symboles, anges aux phylactères, un Jugement dernier au‑dessus de l'arc d'accès à la première chapelle méridionale et un saint Michel terrassant le démon sur le mur nord de la chapelle nord. L'identification des armoiries sculptées sur les clés de voûte et l'étude du décor du chœur pourraient, à terme, préciser les commanditaires et affiner la datation des campagnes de chantier. L'église a été classée au titre des monuments historiques le 28 octobre 1944. Parmi les objets mobiliers, une châsse‑reliquaire du XIIIe siècle, classée en 1908, a été déposée en 1968 au musée d'art sacré de Rocamadour ; deux cloches datées de 1508 et 1547 sont classées depuis 1910.

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