Eglise à Crémieu dans l'Isère

Eglise

  • 38460 Crémieu
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Crédit photo : Frachet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 6 juillet 1907

Origine et histoire

L'église Saint-Jean-Baptiste de Crémieu (Isère) est une ancienne chapelle augustinienne classée au titre des monuments historiques. Construite à partir de 1317 et située au cœur du bourg central de la ville médiévale, elle conserve un ensemble unique en France de peintures augustiniennes réalisées à la fin du Moyen Âge. Propriété de la commune, l'église est ouverte au culte et rattachée à la paroisse Saint‑Martin de l'Isle Crémieu dans le diocèse de Grenoble‑Vienne ; les jardins de l'ancien cloître et l'édifice restent accessibles aux visiteurs. Jean II, dauphin de Viennois, fonda au début du XIVe siècle un prieuré destiné à une communauté d'ermites de Saint‑Augustin et les travaux se sont poursuivis avec de nombreux remaniements jusqu'au XIXe siècle. Parmi ces transformations figurent l'édification du clocher au‑dessus d'une tour de défense en 1508, le réaménagement du cloître et la construction du portail au XVIIe siècle. Pendant la Révolution, les bâtiments et l'église furent adjugés à la municipalité le 9 mai 1791 pour 7 000 livres, et la chapelle fut ensuite réaménagée en église paroissiale dédiée à saint Jean‑Baptiste. L'édifice a été protégé par un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 6 juillet 1907. L'église, de type église‑halle, présente un plan rectangulaire orienté nord‑sud, un chevet plat et une nef à trois vaisseaux ; son chevet est intégré au rempart urbain, dans lequel une grande baie centrale a été percée au XIVe siècle. Le plafond lambrissé de chêne de la chapelle originelle a été remplacé par des voûtes néo‑gothiques sur croisées d'ogives ; la nef a été prolongée, des chapelles ajoutées au XVe siècle et de fausses voûtes d'ogives établies lors d'aménagements postérieurs. Les stalles en noyer datent du XVIIe siècle et l'édifice conserve un mobilier d'intérêt historique, ainsi que le plus ancien orgue du département de l'Isère mentionné dans La chronique Ollivet (1785). Des peintures médiévales, dégagées lors d'une restauration récente, offrent une vingtaine de scènes réparties autour de trois thèmes majeurs : le double Credo, le culte marial et l'érémitisme, centraux dans la spiritualité augustinienne. Sur le mur ouest se trouvent deux compositions monumentales attribuées à la fin du XIVe siècle ; selon des spécialistes, il s'agit du premier exemple en France d'une telle composition dans un couvent d'ermites de Saint‑Augustin, ce qui fait de l'ensemble un témoignage pictural unique. Les peintures comprennent notamment la Dormition et le Couronnement de la Vierge (y compris le couronnement par la Trinité), le Double Credo apostolique et prophétique, des épisodes et figures saintes tels que saint Antoine, sainte Catherine d'Alexandrie, saint Augustin et la Trinité, sainte Monique, saint Christophe, saint Georges terrassant le dragon, ainsi que des scènes de charité de saint Augustin. On y trouve aussi des représentations de l'Annonciation (ange et Vierge), des anges musiciens et portant des blasons, un Christ en Majesté, une Vierge à l'Enfant entourée de saint Jean‑Baptiste, saint Paul et saint Pierre, une scène au moulin, un sujet disparu, un personnage dans une mandorle et des décors floraux. Ces peintures, récemment mises au jour, enrichissent la lecture de l'édifice et témoignent de son rôle monastique et paroissial au cours des siècles.

Liens externes