Eglise à Saint-Romain-de-Surieu dans l'Isère

Eglise

  • 38150 Saint-Romain-de-Surieu
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Crédit photo : cliché C. D. ; Blanchard éditeur à Vienne - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 19 octobre 1927

Origine et histoire

L'église Notre-Dame de Surieu, également appelée Église Sainte-Marie de Surieu, est un édifice roman situé sur le promontoire de l'ancien village de Surieu, dans la commune de Saint-Romain-de-Surieu (Isère). Depuis 1984, une communauté de carmélites s'est établie en monastère autour de l'église. Perchée sur le site castral, l'église évoque une chapelle castrale : le château a disparu, il ne subsiste qu'une tour ronde distante d'environ 90 mètres et des remparts autour du promontoire sur trois côtés. Le village de Surieu, qui s'était formé autour du château alors chef-lieu de mandement, a décliné au profit de Saint-Romain-de-Surieu et de La Chapelle-de-Surieu, situés plus près des voies de communication sur les rives de la Sanne, 60 mètres plus bas, à partir de la fin du XIVe siècle. Malgré ce déplacement, le site a conservé une activité économique — hôtellerie, chaudronnerie, maréchalerie — et les fouilles de sauvetage de 1980-1983 ont mis en évidence une production potière du XIe au XVIe siècle. La première mention susceptible de concerner cette chapelle date de 908, et elle apparaît plus sûrement dans une charte de 1075, étant alors citée sous le vocable de Sainte Marie ou Marie mère de Dieu. L'édifice ne possède pas de registre paroissial avant le début du XVIIIe siècle et ne devient paroissial qu'après une importante restauration à la fin du XIXe siècle; il a fait l'objet d'une nouvelle restauration au XXe siècle. La mairie a proposé la chapelle aux carmélites en 1980, qui ont construit le monastère; une quinzaine de moniales venues de Paray-le-Monial y vivent et la chapelle, sous le vocable de Notre-Dame, reste accessible. L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 19 octobre 1927.

Orientée, l'église présente un plan simple : une nef non voûtée suivie d'un chœur d'une travée voûtée d'arêtes, se prolongeant par une abside en cul-de-four; l'ensemble mesure environ 25 mètres sur 10 mètres. Un arc triomphal en plein cintre, reposant sur des piliers carrés cannelés, sépare la nef du chœur. Si la plupart des élévations résultent des restaurations, on observe de nombreuses réutilisations provenant de l'édifice primitif du XIe siècle ; seule la travée du chœur paraît ancienne, sans certitude quant à son origine. Sur la face nord, la tour rectangulaire du clocher occupe l'extrémité occidentale et son dernier étage est percé de six paires de fenêtres bigéminées. La façade occidentale s'ouvre par la porte principale surmontée d'une archivolte en plein cintre ornée de motifs géométriques; il n'y a pas de tympan, mais un linteau sculpté en bas-relief, avec des entrelacs et une croix cerclée, se trouve au-dessus de la porte. À l'intérieur, une barrière basse en bois dans la nef matérialise la clôture monastique. Une cuve baptismale en marbre blanc du XIIe siècle, placée à l'entrée à droite, fait partie des objets classés ; au XIXe siècle, les paroissiens de Saint-Romain montaient à Notre-Dame pour les baptêmes. Une plaque sur le mur sud de la nef commémore le relèvement de l'édifice en 1871 par Joseph de Faure. Le site comprend l'église, la tour et l'ancienne cure, et présente comme éléments remarquables le linteau sculpté du porche occidental, la façade occidentale, l'arc triomphal et le chœur, ainsi que la cuve baptismale du XIIe siècle.

Liens externes