Eglise à Écotay-l'Olme dans la Loire

Eglise

  • 42600 Écotay-l'Olme
Eglise
Eglise
Eglise
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 16 décembre 1949

Origine et histoire

Écotay, au Moyen Âge, était l'une des quatre grandes baronnies du Forez et englobait les paroisses de Verrières et de Bard. Une importante habitation féodale s'établit dès le XIIe siècle sur son éperon rocheux. Une chapelle castrale fut peut‑être remplacée à la fin du XIIe siècle par une construction plus vaste réalisée par Bernard d'Écotay, consacrée en 1217 par Bernard de Chabert, archevêque d'Embrun, au nom de Renaud de Forez, archevêque de Lyon, et dédiée à saint Étienne. L'édifice comportait, outre l'autel majeur, trois chapelles dédiées à sainte Marguerite, saint Pancrace et au Saint‑Esprit. À cette époque l'église n'avait qu'une nef voûtée en berceau romane divisée en trois travées et une abside plus étroite voûtée en cul‑de‑four, surmontée d'un campanile à deux arcades jumelles. Au milieu du XVe siècle, elle fut agrandie par l'ouverture d'une chapelle au nord de la nef, commanditée par Jean de Lavieu et Marguerite de Balzac d'Entragues; leurs armoiries figurent à la croisée de la voûte d'ogives et la chapelle communiquait avec la nef par une porte cintrée surmontée du blason des Lavieu. La paroisse d'Écotay fut longtemps annexe de Verrières puis passa sous la dépendance de Bard, dont le prieur nommait le curé et réservait les droits de sépulture. Après la Révolution, Écotay forma une commune civile mais continua de dépendre pour le spirituel des églises voisines. La paroisse d'Écotay fut créée le 29 juin 1841 à la demande du conseil municipal; l'abbé Jean‑Marie Georges Rival en fut nommé curé le 1er juillet 1841 et, avec le maire Michel Bernard, il mena les travaux entrepris sur l'église. L'architecte départemental Trabucco établit les plans et certificats en vue de l'érection en succursale; Jean Giron, entrepreneur et menuisier à Écotay, proposa le 26 avril 1842 un devis de 4 070,83 F pour l'agrandissement. Après un effondrement partiel survenu durant l'hiver 1841, l'église primitive fut agrandie par l'adjonction d'un transept et d'un chœur à l'ouest, ce qui modifia son orientation. Le nouveau chœur est surmonté d'une coupole octogonale masquée à l'extérieur par une tour‑clocher crénelée, qui fait pendant au donjon; ses trompes étaient décorées de quatre animaux évangéliques en haut‑relief et l'ancienne abside présentait des peintures allégoriques néo‑byzantines aujourd'hui disparues. Le 1er mai 1842, le même entrepreneur dressa un autre devis pour construire huit contreforts soutenant les murs latéraux et pour exhausser les murs afin que la couverture ne repose plus sur la voûte de la nef. En 1845, les travaux permirent la mise au jour d'une litre peinte. Le 21 septembre 1846 l'abbé Placide‑Mathieu Dupuy succéda à l'abbé Rival, lequel avait contribué pour plus de 4 500 F aux frais; les travaux se poursuivirent ensuite, plus lentement faute de ressources. Le 16 décembre 1854 l'impératrice Eugénie attribua 1 000 F pour l'achèvement de l'église, somme dont la moitié fut affectée à la construction du portail manquant. Les travaux reprirent en 1855 et, en mars 1856, ils touchèrent à leur terme; le portail fut réalisé d'après les dessins de M. Lassus, précédé de deux contreforts qui en 1860 servirent de jambages à un porche exécuté par M. Favrot d'après des dessins de Viollet‑le‑Duc. L'agrandissement nécessita une extraction considérable dans le massif rocheux auquel l'édifice était adossé. L'église fut inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 16 décembre 1949. En septembre 1954 puis en novembre 1955, des réparations urgentes concernant la couverture du clocher puis la toiture de l'église furent réalisées respectivement par M. Michel, entrepreneur à Savigneux, et Jean Forestier, menuisier à Écotay. En 1959, lors d'une restauration, l'entrepreneur Comte intervint pour consolider trois piliers soutenant le clocher, assurer la toiture et travailler aux intérieurs. L'année suivante, d'importants travaux comprirent la réfection de la toiture de l'abside, le crépissage intérieur, la remise en état des piliers du clocher, la pose de vitraux et la réalisation du maître‑autel en dalles de Saint‑Julien‑la‑Vêtre. La même année, l'abbé Faure demanda le percement de trois fenêtres dans les baies aveugles du nouveau chœur et l'ouverture d'une porte dans le mur sud; l'architecte départemental M. Bernard exécuta ces travaux, pris en charge par M. de Meaux.

Liens externes